Les constructeurs allemands rivaux Daimler et BMW ont annoncé vendredi vouloir investir « plus d'un milliard d'euros » dans leur nouvelle offre commune de mobilité urbaine, notamment dans l'autopartage.

Les deux groupes allemands, qui veulent concurrencer ainsi le géant du secteur Uber, se lancent avec retard dans l'offre de service et de technologies de mobilité grand public. Les grands constructeurs essayent ainsi de se préparer au déclin annoncé de la voiture particulière.  

« Nous rassemblons nos forces et notre savoir-faire [...] et investissons plus d'un milliard d'euros dans un nouvel acteur pour le marché en pleine croissance de la mobilité urbaine », a annoncé Dieter Zetsche, patron de Daimler, dans une rare apparition commune avec son principal rival dans l'automobile de luxe, le patron de BMW, Harald Krüger.  

La nouvelle offre sera composée de cinq entreprises communes, allant de l'autopartage (Share Now) à une application permettant de trouver la prochaine borne de recharge pour voitures électriques (Charge Now), ou encore de réserver à l'avance des places de stationnement (Park Now).

S'y ajoutent une application de commande de taxis ou VTC (Free Now) et une application permettant de planifier des trajets utilisant plusieurs services (transports en commun, autopartage, vélos, VTW...), qui sera baptisée Reach Now.

Ces entreprises réunissent au total 14 marques des deux groupes, aujourd'hui utilisées par près de 60 millions de clients, précisent les deux constructeurs dans un communiqué commun.

Sur l'autopartage uniquement, les services actuels Car2Go (Daimler) et DriveNow (BMW) rassemblent plus de 20 000 voitures utilisées par 4 millions de clients dans 31 villes.  

Dès vendredi matin dans les villes où ces deux sociétés sont actives (Berlin, Milan, Vienne et Bruxelles) les voitures des ex-concurrents Drive Now ou Car2Go étaient déjà proposées sur une même carte, via leurs applications respectives.

BMW et Daimler ont déclaré ne pas exclure de futurs partenariats ou acquisitions pour nourrir l'offre de leur plateforme.  

« La coopération est la meilleure manière d'accroître nos opportunités sur ce marché en croissance, tout en partageant les investissements », a précisé M. Krüger.

Dans le sillage de ces investissements, les deux groupes prévoient la création de 1000 emplois dans le monde, notamment à Berlin, où les coentreprises seront basées.

Actuellement présentes surtout en Europe et en Amérique du Nord, les deux entreprises ont par ailleurs annoncé leur volonté d'étendre leurs services à d'autres régions du monde.