Les nouvelles technologies déployées sur les automobiles pourraient contribuer à diminuer de manière importante la mortalité routière aux États-Unis et son coût social, selon une étude publiée mardi.

Selon le Boston Consulting Group (BCG), le freinage automatique et les avertisseurs de déviation de trajectoire pourraient à eux seuls réduire le nombre d'accident de 28%. La généralisation de voitures totalement autonomes pourrait en diminuer le nombre jusqu'à 90%, ajoute-t-on de même source.

«La vaste majorité des accidents aux États-Unis sont provoqués par des erreurs de conduite et le retard mis dans la généralisation de ces nouvelles technologies est une occasion manquée», regrette Xavier Mosquet, l'un des auteurs de cette étude financée par l'association des équipementiers mécaniques (Motor and Equipment Manufacturers Association - MEMA).

Selon cette étude, quelque 33 000 personnes sont tuées et 3,9 millions blessées chaque année dans des accidents de la route aux États-Unis et le coût représente 910 milliards de dollars. L'adoption sur toutes les voitures des technologies les plus récentes permettrait de sauver 9900 vies par an et de réduire les dépenses liées aux accidents de 251 milliards.

Parmi celles-ci, déjà disponibles sous forme d'option sur les véhicules de haut-de-gamme, figurent les avertisseurs de collision, les caméras embarquées pour détecter les angles morts, le régulateur de vitesse modulable en fonction de la distance, les équipements infrarouges etc. Selon BCG, leur diffusion est retardée en raison de leur coût sous forme d'option, souvent supérieur à ce que sont prêts à dépenser les acheteurs.

Selon l'étude, le coût additionnel de l'ensemble de ces options peut atteindre 8240 $ par véhicule mais les économies en coûts sociaux pourraient représenter 16 307 $ sur 20 ans.

«Ce qui fait défaut est l'éducation des consommateurs et la volonté politique de le faire dès aujourd'hui. Il faut un mélange d'incitations fiscales et de rabais sur les primes d'assurance automobiles pour orienter les acheteurs vers les technologies de sécurité actuellement disponibles», a affirmé Steve Handschuh, PDG de la MEMA.

Les constructeurs de voitures vendues aux États-Unis se sont déjà engagés au début du mois à équiper prochainement leurs véhicules de dispositifs de freinage automatique.