Y a-t-il un anthropologue dans la salle?

Les garages allemands, dans les pubs d'autos, ont toujours l'air super nickel. Tout est sobre, design, propre, ordonné, fonctionnel, avec des lignes élégantes mais austères, un peu froides. On l'a encore vu récemment dans deux clichés publiés par BMW et Mercedes-Benz, chacun annonçant ses recherches appliquées dans le domaine des recharges par induction.

Ça doit être un archétype propre à la psyché germanique. Ces gadgets sont des dispositifs vraiment pratiques: même pas besoin de brancher l'auto quand on arrive chez soi ou au bureau (si on a la place réservée au président). L'électricité passe directement d'une bobine électrique enfouie sous la dalle de béton à une bobine électrique située juste à côté du moteur, en bas.

C'est aussi bien que les garages soient plus propres qu'une table d'opération, parce que l'induction n'est pas une façon très efficace de charger quoi que ce soit, dans le sens où il y a des pertes.

L'air n'est pas aussi conducteur qu'un fil de cuivre. Les constructeurs disent qu'ils parviennent à 90% d'efficacité (par rapport à une recharge par fil), mais on croira ça quand on le verra. Ce chiffre, qu'on peut poliment qualifier d'optimiste, est obtenu dans des conditions parfaites, au labo.

Il faudra voir ce qui arrivera dans un vrai garage, avec un dessous d'auto plein de crasse, d'huile et de sel, et un plancher couvert de deux pouces de sloche au mois de février.