Chaque pas fait en sa direction semble rendre sa commercialisation inévitable. La voiture autonome fait de plus en plus saliver les constructeurs, qui projettent une mise en marché dans un avenir rapproché. Cette transition vers une nouvelle manière de penser l'automobile soulève de nombreuses réflexions. Elle semble toutefois intéresser le consommateur, comme en fait foi un sondage mené sur le marché états-unien.

Le site internet Carinsurance.com a commandé un sondage en ligne sur l'intérêt porté à la voiture autonome. Les chiffres recueillis dressent un portrait nuancé de la situation. Des 2000 répondants, 20 % ont affirmé vouloir acheter une voiture autonome lorsqu'elle sera offerte sur le marché.

Si l'on ajoute une mesure incitative de nature financière, ce chiffre augmente de façon exponentielle : 90 % des sondés ont déclaré être intéressés par l'achat d'une voiture à conduite autonome si le coût de leurs assurances diminuait de 80 %.

Une contradiction s'observe toutefois lorsqu'on examine la proportion de ceux qui exposent leurs réserves relativement à la technologie. Ainsi, 75 % des répondants n'utiliseraient pas ce type de voiture pour conduire leurs enfants à l'école. Une proportion similaire de répondants croient qu'ils conduisent mieux qu'un tel système, et 64 % d'entre eux ont répondu que des ordinateurs n'avaient pas une aussi bonne capacité de jugement qu'un humain.

Finalement, 54 % des sondés ont déclaré qu'ils achèteraient une telle voiture uniquement d'un grand constructeur. Le manufacturier américain de voitures électriques Tesla, qui a déclaré en septembre vouloir se lancer dans la voiture autonome, n'obtient la faveur que de 18 % des personnes interrogées. Ce chiffre baisse à 14 % lorsqu'on mentionne des sociétés de développement de logiciels comme Google ou Microsoft.

Aussi intéressants soient-ils, les résultats de cette étude doivent être pris avec un grain de sel. L'intérêt d'un tel sondage réside surtout dans la perception qu'ont les gens de cette avancée technologique, qui est loin d'avoir passé le seuil de la mise en marché.