À première vue, la décision de Toyota Canada d'intégrer Scion à son éventail peut paraître étonnante, voire irrationnelle. Elle ne l'est pas. C'est au contraire un pari sur l'avenir, comme le fut le choix de la technologie hybride. Si les produits Scion n'ont rien de vraiment extraordinaire à part leur design décalé et la possibilité de les personnaliser à volonté, ils se sont avérés jusqu'ici extrêmement fiables. De plus, ils constituent un laboratoire d'expérimentation pour le constructeur japonais, qui s'efforce de concevoir le produit qui passionnera les jeunes.

Aux États-Unis, l'âge moyen de l'acheteur de Scion est plus élevé qu'attendu. Qu'en sera-t-il au Canada? Nul ne peut prévoir, pas même la direction de Toyota. En revanche, cette dernière estime, en se basant sur l'expérience américaine, que l'ajout de cette marque destinée aux jeunes fait tourner les portes de ses concessionnaires.

 

De fait, environ 70% des acheteurs de Scion sont des nouveaux clients de Toyota, et plus de 50% des propriétaires de Scion optent pour un véhicule Toyota à mesure que leurs besoins et désirs évoluent. Voilà qui devrait satisfaire l'appétit de Toyota, qui souhaite, avec Scion, accaparer 15% du marché canadien à la fin de 2010.

 

La marque Scion plantera sa bannière chez 45 concessionnaires Toyota au pays en septembre et 18 d'entre eux se trouveront dans la grande région métropolitaine. La nouvelle marque sera représentée au Canada par trois modèles: le coupé sport tC; la sous-compacte xD et la compacte xB.