Petit, économique et vert, voilà les thèmes qui dominent le 42e Salon de l'auto de Montréal, qui a ouvert ses portes à la presse jeudi en avant-première de sa tenue du 15 au 22 janvier.

Pour la première fois, l'événement est présidé par une femme, Carole Leblanc, qui a dit voir dans l'édition 2010 un regain d'espoir: «2009 a été une année particulièrement difficile pour l'industrie de l'automobile au grand complet. Cette année, les restructurations qui devaient être faites ont été faites, les changements qui devaient être apportés à l'industrie automobile ont été apportés. Donc, cette année, on repart vraiment sur une note très positive et il y a beaucoup d'excitation dans l'air au Salon de l'auto.»

Certes, les constructeurs automobiles offrent toujours de gros modèles, certaines énergivores et une attirante palette de luxueuses au-delà de la bourse du commun des mortels, mais la tendance est à l'économie d'énergie et cette tendance est lourde.

Les fabricants rivalisent en effet d'ingéniosité pour combiner performance, esthétique et faible consommation. Ils réalisent quelques tours de force, au dire du porte-parole du Salon, le pilote automobile Bertrand Godin: «Lorsque je vois des V8 à 6 litres au 100 km, je me dis: wow! On a fait des bonds de géant. La technologie continue d'évoluer. Maintenant il faut diminuer au maximum les émissions polluantes.»

À l'inverse, on trouve aussi de petites cylindrées sous-compactes qui, grâce à la suralimentation, sont capables de développer une puissance insoupçonnée.

Par ailleurs, le Salon réussit toujours à combler les attentes des amateurs de belles voitures, dont les habituelles Ferrari, Lamborghini, Bentley, Porsche et autres Maserati.

«Le Salon de l'auto c'est toujours l'occasion de faire vivre l'automobile au présent mais aussi au passé et au futur, a souligné M. Godin. Au passé, on a une superbe collection des années 30 de Duesenberg, des Packard, des voitures qui valent 1,5 million $. C'est génial!»

À l'opposé, on peut y découvrir une collection remarquable de microvoitures, datant pour la plupart des années 50 et 60, dont la détentrice du record Guinness à ce chapitre, la Peel P50.

«134 centimètres de long par 99 centimètres de large, c'est micro pas à peu près!» s'est esclaffé M. Godin, qui avoue avoir grandement apprécié ce volet du Salon.

Dans la même salle, les plus jeunes auront l'occasion de découvrir - et les plus vieux de se souvenir - des voitures produites au Québec, dont la Allard et la Manic.

Ceux qui se prétendent bons pilotes de course auront la chance de le prouver sans mettre la vie de personne en danger grâce à des simulateurs de voitures de course.

Et, bien sûr, les visiteurs pourront en savoir davantage sur l'état des recherches et du développement en matière de technologies électrique, hybride et autres innovations visant à préserver l'environnement. Il faut préciser, toutefois, qu'en matière de technologie hybride, celle-ci est à ce point répandue qu'on se surprend presque lorsqu'un constructeur n'offre aucun modèle ainsi équipé.