«Le nombre de dévoilements fait la renommée et l'importance d'un salon et non pas le nombre de visiteurs.» Au jeu de la comparaison, le directeur exécutif du Salon de l'auto de Montréal esquive.

Pour Denis Dessureault, toute comparaison du SIAM avec un grand salon américain serait quelque peu boiteuse. «Il y a au-delà de 70 salons aux États-Unis. On ne se compare pas avec eux et on n'en a pas la prétention», dit-il.

D'autant plus que derrière les chiffres, se cachent souvent une toute autre réalité. Dans le tableau ci-contre, qui n'a rien d'un classement, le Mondial de l'Auto de Paris est la plus grande manifestation au monde du genre, tant en termes de premières mondiales qu'en terme de visiteurs. On pourrait penser qu'il en va presque de même pour Pékin. Seulement voilà, sur ses 62 premières mondiales dévoilées en 2008, 55 étaient des prototypes. Ce qui atténue l'importance du salon chinois.

Dans le même ordre d'idées, le salon de Brno, en République Tchèque, l'un des plus importants en Europe de l'Est, s'est vanté en 2007 d'avoir quatre premières mondiales alors que l'an dernier, Montréal n'en dévoilait aucune. Trois d'entre elles étaient en fait l'oeuvre de constructeurs que pas un consommateur nord-américain ne connaît.

En dévoilant cette année deux premières nord-américaines et 40 premières canadiennes, le SIAM reste le numéro deux au pays.