Depuis ce qu'il est maintenant convenu d'appeler «l'affaire Toyota», les constructeurs automobiles ont la trouille et adoptent une attitude carrément intimidante.

Les plaintes de clients, dès qu'elles frôlent le sujet d'accélérateurs hors de contrôle, ne sont même pas dirigées vers le département technique, mais acheminées directement au service juridique de la compagnie. Cette réticence à examiner la vraie source du problème en se retranchant dans l'enchevêtrement du système légal ne suggère rien de bien tout en ouvrant la porte à de nombreuses questions.

 

De là à se voir prisonnier des constructeurs automobiles, il n'y a qu'un pas que personne n'hésitera à franchir. On soulève trop facilement il me semble le spectre de la libelle au lieu d'aller au fond des plaintes reçues. Le consommateur se sentira évidemment très petit face à un tel régime et c'est la raison pour laquelle nous demandons à nos lecteurs de nous faire part de toute défaillance de leur véhicule reliée à un accélérateur coincé ou un moteur emballé comme il en a été abondamment question au cours des deux dernières semaines à propos des Toyota.

 

Les concessionnaires, on a pu le voir, sont trop prompts à traiter les clients de lunatiques, de distraits, d'illuminés quand ce n'est pas carrément de mauvais conducteurs. Faites-nous part de vos expériences si vous avez vécu de tels incidents. N'oubliez pas de nous fournir les coordonnées de votre voiture, la nature précise du problème, la date réelle ou approximative de la mésaventure. Nous pourrons alors savoir si ce dysfonctionnement est unique à Toyota ou si d'autres voitures de marques différentes ont eu à faire face à des incidents similaires.