Premier bilan de la Kia Forte

Croyez-moi, vous ne serez jamais le centre d'intérêt d'une soirée mondaine en évoquant le nom de Kia. Ce n'est pas tant que la marque coréenne a mauvaise réputation, mais bien que son appellation est un véritable éteignoir de plaisir automobile. Et cela, en dépit de ses immenses succès au box-office, d'une gamme étendue de modèles et de la meilleure garantie de toute l'industrie automobile.

Même si Kia est encore loin du statut d'une marque comme Mercedes, elle propose des véhicules simples, de mieux en mieux construits et, surtout, des rapports qualité/prix difficilement comparables. Le constructeur asiatique a connu des débuts chancelants sur notre marché avec des produits dont on ne pouvait vanter la fiabilité. Il n'en fallait pas plus pour que Kia reprenne un peu la place laissée vacante par la disparition de Lada et devienne synonyme de camelote.

 

Si le nom risque de mettre un certain temps avant de se créer une image, les voitures par ailleurs sont de plus en plus attrayantes. J'en ai pour preuve la nouvelle Forte SX 2010 quatre portières que la compagnie nous a proposé d'essayer pendant quelques mois afin d'en analyser le comportement et la fiabilité initiale.

 

À part un volant quelquefois malaisé à déverrouiller, la voiture a bouclé ses 6000 premiers kilomètres sans dévier de ses promesses recueillies lors des premiers essais l'été dernier. La version mise à l'épreuve est celle dotée du moteur optionnel de 2,4 litres dont la puissance est mieux adaptée à cette sous-compacte que le 2 litres du modèle d'entrée de gamme.

 

Sans rodage, le 2,4 litres s'est avéré un brin gourmand, mais après environ 4000 kilomètres, la Forte est devenue plus frugale, surtout sur la route où elle se contente la plupart du temps de 7,3 litres aux 100 kilomètres avec la transmission automatique à 5 rapports. En ville, le scénario est moins intéressant et il arrive, principalement en hiver, que la consommation oscille autour de 10 litres aux 100.

 

D'héritage allemand

 

Au volant, seule la visibilité arrière prête le flanc à la critique en raison de la hauteur du coffre tandis que l'ergonomie est de bon ton avec des commandes faciles à repérer et à manipuler. La finition ne souffre d'aucune entorse et les bruits de caisse sont inexistants. Tous ceux et celles qui ont conduit la Kia Forte SX lui ont trouvé un petit côté germanique, une sensation de rigidité que l'on ne trouve ordinairement que dans les voitures allemandes, ce qui n'est pas un mince compliment. Se pourrait-il que le styliste qui en a dessiné les lignes très séduisantes et qui était préalablement à l'emploi d'Audi ait fourni quelques tuyaux ça et là aux ingénieurs chargés du projet Forte?

 

Quoi qu'il en soit, cette Kia proposée dans une fourchette de prix de 16 000$ à 21 000$ possède de solides arguments pour permettre à la marque coréenne de gagner le respect de la clientèle. Nous aurons l'occasion d'y revenir.