Le lancement, il y a une dizaine de jours, de la Fiat 124 Spider au salon automobile de Los Angeles ne manquait pas de sel. Bien que ce cabriolet, dont la commercialisation débutera l'été prochain, dérive étroitement du MX-5 de Mazda, les représentants de Fiat prenaient de jolis détours pour éviter le sujet.

Une attitude similaire à celle adoptée quelques mois plus tôt par les dirigeants de Toyota Canada à l'égard de la berline Yaris qui, elle aussi, reprend à son compte les fondements de la future Mazda2, sans même vraiment les altérer. Une approche somme toute assez différente de celle adoptée par Fiat.

En effet, la Spider s'annonce comme étant autre chose qu'une MX-5 sous un nom d'emprunt. Même s'ils se côtoieront sur la même chaîne d'assemblage (au Japon), les deux véhicules comportent tout de même un certain nombre de différences qui vont bien au-delà des formes extérieures.

D'ailleurs, à ce sujet, la «Fiata», comme on la surnomme affectueusement, est plus large, mais aussi plus lourd que le MX-5. Par rapport au cabriolet de Mazda, l'italien adopte des réglages de suspension différents. Ainsi, le cabriolet italien promet un comportement plus neutre et une prise de roulis moindre que son vis-à-vis japonais dans les virages et une plus grande stabilité en ligne droite (pincement) en raison d'une géométrie modifiée.

Sous le long capot, Fiat couche ses propres mécaniques. En Amérique du Nord, la 124 Spider aura droit à une mécanique suralimentée de 160 chevaux et capable de produire 184 lb-pied de couple. C'est plus que ne développe la MX-5. Et Fiat promet mieux encore avec le lancement d'une déclinaison Abarth susceptible, elle, de libérer 200 chevaux et de camper sur des roues de 18 po de diamètre, selon les indiscrétions recueillies.

Mazda a-t-elle du souci à se faire? Sur papier, sans doute, mais parions que, d'ici à l'été prochain, la firme japonaise nous mijotera sans doute une déclinaison plus sportive encore, histoire de ne pas souffrir de la comparaison avec son «homologue» italienne dont on ne connaît, à ce jour, pas le prix.

La coopération entre Mazda et Fiat n'était pas la seule de ce salon de Los Angeles. Même si le lien de parenté ne saute pas aux yeux, l'Infiniti QX30 (et son équivalent berline Q30) repose sur une architecture réalisée par Daimler (Mercedes-Benz). Il s'agit en fait de la même plateforme que celle qui est actuellement utilisée par les Mercedes CLA, Classe B et GLA.

Ces deux nouveaux modèles d'Infiniti adopteront, comme sur les modèles vendus par la firme à l'étoile, un moteur quatre cylindres 2 L suralimenté par turbocompresseur. Ce dernier s'arrimera à une boîte à double embrayage à sept rapports. Soulignons aussi que le Q30 vendu au Canada ne bénéficiera pas du rouage intégral (seul le QX30 l'adoptera), comme c'est le cas de la Mercedes CLA.

Même s'il est encore beaucoup trop tôt pour dire si les élèves (Fiat et Infiniti) dépasseront les maîtres (Mazda et Mercedes), il n'en demeure pas moins que ce type de coopération donne tout de même du teint et suscitera de nombreuses questions à l'avenir.