Quiconque a de l'argent vous dira qu'il y a de bien belles choses à voir en ce moment au Salon automobile de Genève qui se déroule jusqu'à dimanche au Palexpo, situé à quelques centaines de mètres de l'aéroport. Des Ferrari et des Lamborghini, bien sûr, mais aussi des Bugatti, des Pagani, sans oublier une poignée de préparateurs (ABT, Brabus, Ruf) qui ne demandent qu'à transformer votre ordinaire d'automobiliste.

Il y a aussi des modèles plus populaires, plus accessibles financièrement, mais pourquoi s'en cacher, ceux-ci jouent les figurants dans cette manifestation européenne, la première de l'année.

Beaucoup de belles choses, donc, mais encore trop peu de surprises. Les organisateurs de l'événement faisaient état de 130 avant-premières mondiales, mais plusieurs d'entre elles, encore une fois, ont été révélées avant l'heure. Plusieurs, mais pas toutes. On pense par exemple au concept LF-SA, une citadine à peine plus grosse qu'une Smart ou encore à la Sway de Nissan qui préfigure vraisemblablement la future Micra. Des idées pour demain et pour pas cher à part cela.

Carlos Ghosn est déçu

Pour ce premier grand rendez-vous de l'année automobile en Europe, plusieurs chefs d'entreprise ont fait le déplacement. Carlos Ghosn, président de l'Alliance Renault-Nissan, est l'un d'eux.

Dans une entrevue qu'il accordait au journal Le Temps, Ghosn se disait déçu de la performance commerciale de la voiture électrique. «S'il y avait autant de bornes de recharge que de stations-service vendant du pétrole, le problème serait réglé, car, techniquement, les véhicules électriques sont parfaitement au point», explique-t-il.

L'auto finira sur un circuit

Un dépliant remis aux visiteurs du Salon les invite à découvrir les voitures les plus vertes de l'industrie, à savoir celles qui émettent moins de 95 g de CO2 au kilomètre. L'organisation en dénombre 76. Et combien a-t-il de véhicules exposés à Genève qui produisent plus de 500 chevaux? Sensiblement le même nombre. Et l'escalade se poursuit.

Lamborghini y va d'une version Super Veloce de son Avantador, tandis que McLaren (675 LT) et Ferrari (488 GTB) jouent sur la pression des turbos pour y extraire encore plus de puissance. À quoi bon, si l'on ne peut l'exploiter? À cette question, l'industrie a également une réponse. Celle-ci prend la forme de bolides qui ne sont pas homologués pour la route, mais destinés à un usage sur un circuit. C'est le cas de l'Aston Martin Vulcan (800 chevaux) et de la McLaren P1 GTR (1000 chevaux).

Rappel amical

Dimanche marque la fin de l'obligation de circuler avec des pneus d'hiver. Un conseil, attendez donc encore un peu.