Le retour de Citroën au Canada, vous y croyez? À en croire certains de nos collègues français, il s'agit d'une évidence. Le constructeur français prépare, dit-on, son retour par le truchement de sa filiale de luxe, DS. Que sont les DS? Des Citroën endimanchées.

Toujours selon nos cousins, la marque aux chevrons (hiéroglyphe de Citroën) inaugurera ses bureaux américains (et canadiens?) en 2017 et entreprendra la commercialisation en 2020... Un beau projet, mais peu susceptible de se réaliser, compte tenu des coûts impliqués. Le groupe PSA (Peugeot-Citroën) n'a, pour l'heure, pas les moyens de ses ambitions, même si l'actuel capitaine de cette entreprise, Carlos Tavares, connaît très bien le marché nord-américain.

Le groupe PSA se trouve au coeur d'une restructuration géante et il est encore trop tôt pour juger de sa réussite. D'ailleurs, même si, lors d'une conférence au Mondial de l'auto de Paris il y a 10 jours, l'un des dirigeants de DS a déclaré «que la marque doit être globale», cela sonne plus comme un voeu qu'une promesse. Carlos Tavares n'a-t-il pas indiqué, le même jour en entrevue à l'AFP, «que PSA Peugeot Citroën veut être en mesure d'examiner toutes les options lui permettant de croître une fois qu'il aura opéré son redressement»? Sage.

Avant de concrétiser son retour en Amérique, PSA doit s'assurer de retrouver le chemin de la rentabilité. Et surtout réévaluer ses acquis actuels.

Le groupe peut compter sur son partenaire chinois Dongfeng et l'État français (les deux ont une participation minoritaire au capital de l'entreprise familiale) pour faciliter son redressement. Il sait aussi qu'il se doit de tisser des ententes susceptibles de déboucher sur des collaborations plus étroites sur le plan technologique et commercial avec d'autres constructeurs. Dans ce domaine, PSA se trouve mal en point. General Motors, pour un, a vendu les actions (7 %) qu'il détenait, mais honore cependant les accords ponctuels de coopération technique et industrielle en cours. Par ailleurs, la collaboration avec BMW est éteinte. Tout comme celle avec Mitsubishi.

PSA doit faire le ménage et se délester de son «bois mort». D'ailleurs, la semaine dernière, le constructeur y a vu - une nouvelle fois -, cédant 51 % de son entreprise de deux-roues à l'indien Mahindra & Mahindra.

Andrea De Cesaris

Il y a 35 ans, Andrea De Cesaris participait au Grand Prix du Canada de Formule 1 sur le circuit de l'île Notre-Dame. Ce jeune pilote italien occupait alors le baquet d'une Alfa Romeo. Il s'agissait de sa première participation à un Grand Prix. Il en disputerait 207 autres au cours de sa carrière, sans jamais franchir la ligne d'arrivée en vainqueur. Néanmoins, malgré ses nombreux tics et sa conduite parfois erratique, Andrea De Cesaris était un pilote incroyablement rapide et un homme charmant. Les amateurs montréalais de Formule 1 se souviendront non seulement de ses débuts, mais aussi que Montréal a été témoin de son 200e Grand Prix en carrière (1994) et de son dernier podium (1989). Andrea De Cesaris s'est tué dimanche dernier à Rome lors d'un accident de moto.