Il suffit parfois d'un problème très simple pour nous rappeler que la vie quotidienne nous oblige à être intelligents. Tenez, l'autre jour, j'ai brisé un balai d'essuie-glace sur l'une de mes voitures. Celui du côté du conducteur. Et comme un malheur ne vient jamais seul, c'était un dimanche. Cette précision s'impose, car je n'ai eu d'autre choix que de limiter mes recherches à la section auto des magasins grande surface et non chez le concessionnaire, comme j'ai l'habitude de le faire. C'est plus cher, je sais, mais j'ai encore foi dans les pièces d'origine. Même pour les essuie-glaces. Et cette fois, j'avais raison.

Les portes du magasin étaient à peine ouvertes que je me dirigeais vers le rayon des essuie-glaces. Il devait bien y en avoir 400, toutes tailles confondues. Vous connaissez la taille de vos essuie-glaces par coeur vous? Ah bon, pas moi! Voilà pourquoi j'ai eu recours aux services de ce petit ordinateur logé au beau milieu de l'allée. Suffit de répondre aux questions. Marque? D'accord. Modèle? Tiens, le voici. Année? La voici. Type de cylindrée? Pardon? Qu'est-ce que la cylindrée à avoir avec la taille et le modèle des essuie-glaces? Plus la cylindrée est élevée, plus les essuie-glaces sont gros? Et puis merde, voilà la cylindrée. Une autre question? Oui, est-ce la version à deux ou à quatre roues motrices? Quatre, mais je ne vois encore pas pourquoi cette question, la «deux roues motrices» utilise les mêmes balais. J'ai vérifié.

Une fois mes réponses enregistrées, l'écran de l'ordinateur y va de ses recommandations. La taille est toujours la même, il reste à choisir parmi trois fabricants. Soucieux de retrouver la meilleure qualité possible, j'opte pour les plus coûteux à 22,95$ pour le côté passager et 21,95$ pour le côté conducteur. Pourquoi le prix diffère-t-il? Ils ne sont pas de la même taille. Celui côté conducteur est plus court. Une fois la somme acquittée, je me dirige vers mon véhicule dans l'aire de stationnement. Ce jour-là, vous l'auriez reconnu instantanément. Oui, c'est bien lui avec le bras d'essuie-glace en l'air.

J'ouvre la boîte et je lis attentivement les instructions d'installation, car la pose n'est pas aussi simple qu'il n'y paraît. Plutôt que de faire des bras d'essuie-glaces universels, les ingénieurs s'ingénient - mais pourquoi? - à créer de nouveaux types d'attaches. Pourquoi est-ce si compliqué? L'attache en U de nos vieilles voitures n'était-elle pas suffisamment efficace? L'industrie de l'essuie-glace doit très certainement s'arracher les cheveux, obligée de concevoir des attaches spécifiques pour adapter ses produits aux différents dispositifs d'arrimage.

Pièce manquante

J'ai beau lire et relire la notice explicative et regarder attentivement les illustrations, rien à faire, rien ne concorde avec le point d'ancrage du bras d'essuie-glace que j'ai sous les yeux. Il y a bien quelques similitudes, mais aucun des bidules en plastique qui se trouvent dans l'étui de l'essuie-glace tout neuf ne permet de fixer convenablement la connexion entre le balai et le bras. Rien. Je retourne et je refais une autre vérification. J'opte pour une autre marque d'essuie-glace. Même problème. Je retourne pour essayer l'autre marque (rappelez-vous, il y en avait trois), mais ce modèle est en rupture de stock. On m'oriente vers une autre succursale. En rupture de stock aussi. Je reprends la route avec mon bras d'essuie-glace pointant vers le ciel pour la troisième succursale. Elle n'a l'a pas en réserve, mais me propose un autre modèle, en liquidation celui-là. J'achète. Il ne fonctionne pas non plus. Assez! Demain, j'irai me procurer des essuie-glaces d'origine chez le concessionnaire. Peine perdue, ça ne fonctionne pas non plus... Le technicien en service m'accompagne à l'extérieur et détecte immédiatement le problème. «Il manque une pièce métallique triangulée à votre bras d'essuie-glace, voilà le problème.» Ah bon, et c'est combien? Elle n'est pas vendue individuellement, il faut remplacer entièrement le bras d'essuie-glace... Pourquoi faire simple quand on peut tout compliquer?

Rendez-vous à Toronto

Le salon de Toronto ouvrira cette semaine ses portes, mais, à l'exception de quelques avant-premières canadiennes, aucune surprise n'est attendue. Les observateurs ont plutôt les yeux rivés sur Genève qui, le mois prochain, déballera une série de nouveautés, dont une nouvelle génération du Mitsubishi Outlander, une nouvelle mouture de la Porsche Boxster et une version découvrable de l'Aventador de Lamborghini. On salive déjà!

Photo Subaru

Le concept Subaru XV, dévoilé à Francfort en septembre 2011, sera présenté en première canadienne au Salon de l'Auto de Toronto.