Lotus nous fait des fleurs

On a peine à y croire. D'abord, on compte dans sa tête. Puis sur ses doigts. Le compte est bon. Ce n'est pas un ni deux, mais bien cinq nouveaux modèles qui s'alignent sous nos yeux. Le passage de Lotus au Mondial de l'automobile 2010 qui se déroule jusqu'à dimanche prochain à Paris fait jaser. De mémoire, jamais une marque n'avait déballé autant de nouveautés dans le cadre d'un seul et même salon.

Lotus revient de loin. Ce petit constructeur situé à Norwich (prononcez Norridge) dans le nord de l'Angleterre a eu du mal à se remettre de la disparition de son fondateur, Colin Chapman. Par chance, le prestige de la marque, lui, ne s'est jamais fané et exerce toujours une fascination certaine auprès des amateurs. Un capital de sympathie que l'actuel propriétaire du groupe, le constructeur malaisien Proton, n'a jusqu'ici pas véritablement exploité. C'est sur le point de changer.

Les nouvelles têtes dirigeantes du groupe parmi lesquelles figurent, entre autres, le Québécois Gino Rosato (ex de Ferrari), ont la ferme intention d'asseoir le petit constructeur anglais à la même table que les plus grands, en compagnie des Ferrari, Lamborghini et Aston Martin. L'objectif peut paraître ambitieux, mais loin d'être inaccessible. D'ailleurs, au Mondial, le mur de casques des plus célèbres pilotes de Formule 1 ayant défendu les couleurs du Team Lotus au temps de sa gloire a été érigé pour rappeler au bon souvenir de tous et de toutes que le constructeur anglais a la légitimité voulue pour ferrailler avec l'élite automobile. Et au Mondial, Lotus en apporte la preuve par cinq.

Cinq nouveaux véhicules qui, d'ici 2015, prendront «tous» la route, confirment les responsables de la marque. Des cinq, l'Esprit sera le premier à descendre dans la rue au printemps 2013. Ce coupé biplace laissé sans descendance depuis 2004 reprendra du service pour concurrencer les Ferrari 458, Lamborghini Gallardo et autres McLaren MP4-12C. Pour ce faire, il sera propulsé par un dérivé du V8 5 litres de la Lexus IS-F. D'une cylindrée de 5 litres, ce moteur suralimenté par compresseur jouira d'une gestion électronique entièrement conçue par Lotus. Selon les versions offertes, cet Esprit affichera une puissance allant de 550 à 620 chevaux. Ceux-ci transiteront par une boîte à double embrayage et sept rapports vers les roues (motrices) arrière. Selon ses concepteurs, l'Esprit atteindra les 100 km/h en 3,4 secondes et une vitesse de pointe de 330 km/h.

Quelques mois après l'Esprit, au tour de l'Elan de faire sa sortie. Déposé sur le châssis de l'actuelle et encore toute fraîche Evora, ce coupé sera décliné en plusieurs versions: deux places, 2+2 et cabriolet.

Outre l'Elan, Lotus compte également dépoussiérer une autre appellation: Élite. Celle-ci s'annonce comme étant la première hybride de la marque et aussi la première intégrale (quatre roues motrices). Nous sommes en 2014. Chez Lotus, on reprend son souffle pour nous donner rendez-vous au printemps de l'année suivante afin de révéler les nouvelles formes (pourquoi si tard?) de l'Élise qui, pour la première fois de son histoire, trahira le leitmotiv de Chapman pour qui la légèreté est reine. En effet, l'Élise posera plus de 1000 kg sur la balance. Une hausse de plus de 300 kg par rapport à la mouture actuelle. Qu'à cela ne tienne, elle s'annonce plus performante encore (de 300 à 350 chevaux) et plus économique à la pompe grâce notamment à un dispositif de coupure automatique à l'arrêt.

La sortie de l'Élise en 2015 sera sans doute éclipsée par le lancement de l'Eterne, berline appelée à faire la vie dure aux Aston Martin Rapide et autres Porsche Panamera. Sous l'élégante carrosserie se cache la même architecture (motorisation hybride) que celle de l'Élite.

Trop beau pour être vrai? Attendez de voir dans deux ans!

Lancements

L'Auto reprend la route cette semaine pour les dévoilements des Hyundai Sonata Turbo et Hybride, de la version définitive de la Volt de Chevrolet. Suivront ensuite les lancements de la Leaf (Nissan), de la Forte 5 (Kia) et de la RVR (Mitsubishi).