Pour célébrer le parachèvement de l'autoroute 30, la ministre des Transports du Québec, Julie Boulet, organise une course automobile. Ce serait fou, mais c'est exactement l'idée qu'ont eue les autorités mexicaines en créant la Carrera Panamericana: souligner avec faste la liaison conduisant de Ciudad Juárez, à la frontière texane d'El Paso, à El Ocotal, au sud, à la frontière du Guatemala.

Cette course mexicaine s'inscrivait alors dans la grande tradition des courses de ville à ville, un type de compétition dont les origines remontent à celles de l'automobile elle-même. Mais l'épreuve allait, comme toutes les autres compétitions de ce genre, être victime de son succès. Imaginez les voitures de sport les plus puissantes de l'époque traversant les villes mexicaines à tombeau ouvert, de jour comme de nuit, au milieu d'une foule follement enthousiaste, mais aussi terriblement imprudente. La Carrera Panamericana a provoqué trop d'accidents. Mortels surtout. En 1955, c'en était fini de cette course folle et périlleuse qui ne renaîtra qu'une trentaine d'années plus tard sous la forme d'un rallye automobile à saveur «touristique». Un rallye fréquenté par ceux qui aiment le bruit des vieux moteurs. Respirer l'odeur de l'huile chaude. Écouter le bruit caractéristique de certaines boîtes de vitesses.

 

Créée en 1950, la Carrera Panamericana suscita très vite l'engouement des pilotes, des foules et, naturellement, des constructeurs. De Mercedes, surtout, qui engagea dans l'épreuve mexicaine une voiture qui allait devenir par la suite un mythe: la Gullwing ou, si vous préférez, la 300 SL «papillon».

 

 

Pour souligner sa renaissance sous les traits de la SLS AMG, la marque à l'étoile y voyait là prétexte à un pèlerinage. Cette commémoration est tout à fait justifiée, car, bien plus qu'une voiture, la 300 SL était en son temps un symbole. Celui d'une entreprise qui, ayant relevé les ruines de ses usines, manifesta par le lancement de cette voiture d'exception sa volonté de retrouver son rang d'avant-guerre dans l'élite des constructeurs.

 

Aussi captivante soit-elle, la SLS AMG n'aura jamais un impact aussi grand que son aïeule. Cependant, elle témoigne de la maîtrise du constructeur à travers les progrès accomplis en un demi-siècle, comme nous avons été en mesure de le constater en reliant, sous escorte policière, Puebla à Oaxaca à une moyenne de 230 km/h, sans verser la moindre goutte de sueur. Dans les années 50, il fallait beaucoup plus de témérité et d'adresse pour serpenter ce tronçon à 170 km/h, en moyenne.

 

La SLS AMG avale avec appétit les courbes, moyennes et longues, mais éprouve un peu de plus de difficulté dans les petites. Son - long - nez cherche trop à renifler l'extérieur de ces virages qui virevoltent de collines en vallons. Bientôt pointe Oaxaca, ville colorée et envoûtante, étape finale de cette expérience épicurienne.

 

Les frais de transport et d'hébergement liés à ce reportage ont été payés par Mercedes-Benz Canada.

Photo fournie par Mercedes

De Puebla à Oaxaca à une moyenne de 230 km/h, sans verser la moindre goutte de sueur.

Le Salon de l'automobile de Pékin

 

Cette semaine s'ouvre le salon automobile de Pékin, en Chine. Présenté en alternance avec le salon de Shanghai, ce salon démontrera, une fois de plus, l'importance du marché chinois puisque plusieurs constructeurs y présenteront des avant-premières mondiales, y compris Ferrari. Mon Volant fera le compte rendu de ce salon le week-end prochain dans une section spéciale dédiée au salon chinois.

Photo Reuters

Pékin accueille l'industrie automobile cette semaine.