Il est toujours difficile de refaire l'histoire, mais l'industrie automobile, par exemple, ne peut s'empêcher d'essayer en faisant du neuf avec du vieux. L'esprit «vintage» est dans l'air du temps. Pour le meilleur et pour le pire.

John Cooper Works, Abarth, DS, Gordini. Quel bonheur de les retrouver toutes au Salon de Genève 2010! Mises en sommeil depuis des lustres, ces vieux labels attirent une clientèle jeune ou nostalgique. Les logos sont remis au goût du jour et connaissent une nouvelle jeunesse en apportant leur notoriété - réelle ou supposée - aux produits existants des constructeurs.

 

Pour beaucoup, c'est un réel plaisir que de retrouver une marque ou un label perdu. Elle exerce une attirance à cause de cette émotion et, surtout, elle s'inscrit, pour un amateur d'automobiles, comme le maillon d'une longue chaîne affective. Comme revoir, par exemple, une Renault peinte en bleu rayée de deux bandes blanches (Gordini) ou encore un label avec scorpion noir sur fond jaune et rouge (Abarth). J'en ai des frissons, pas vous?

 

Le réveil d'une marque ou d'un label ne marche pas à tous les coups. C'est bien beau de vouloir récupérer le prestige d'une marque. Encore faut-il qu'elle soit encore suffisamment évocatrice pour provoquer l'achat. Certaines marques et certains labels ne sont pas parvenus à résister aux assauts du temps et n'évoquent aujourd'hui plus rien. Si elle est trop ancienne, plusieurs ne la connaissent pas. Pensez-vous que Maybach (filiale de prestige de Mercedes-Benz) dise quelque chose aux moins de 50 ans? La nostalgie ne suffit pas à assurer l'avenir d'un produit ou d'un label.

 

 

Si dépoussiérer des marques et des labels anciens connaît aujourd'hui un extraordinaire engouement, force est d'admettre que cela se fait souvent au détriment de leur authenticité. En fait, cette tendance résulte, hélas, d'une volonté industrielle et mercantile visant à monter en gamme (et en prix) avec des modèles mieux équipés et au look ravageur. Prenez la Renault Twingo Gordini, présentée en avant-première au Salon de Genève; rien à voir avec la légendaire R8 Gordini des années 60 qui bénéficiait, elle, d'une préparation mécanique spécifique (NDLR: Amédée Gordini était un motoriste) et d'un châssis allégé. La Twingo Gordini, au contraire, figure parmi les plus lourdes de la gamme et son quatre-cylindres délivre le même nombre de chevaux que la version Renault Sport, vendue, elle, 1850 euros de moins (environ 2590$ CAN). Choquant? Alors que dire de la Mini Countryman, futur véhicule de loisir urbain (VLU), à qui l'on pourra greffer un «kit» John Cooper Works? John doit certainement se retourner dans sa tombe.

 

PNEUS D'HIVER

 

Aujourd'hui marque la fin de l'obligation de circuler sur les routes du Québec avec des pneus d'hiver. Attention aux motocyclistes!

 

RÉSERVÉ AUX CLIENTS DE LA MAISON



 

Tel que promis, Aston Martin a dévoilé à Genève la Cygnet, une mircocitadine conçue sur la base mécanique (et nullement modifiée) de la Toyota iQ. Selon les responsables de la marque britannique, il en coûtera 25 000 euros (35 000$ CAN) pour s'en porter acquéreur. Le hic, vous devez préalablement passer commande pour une «vraie» Aston Martin.

 

QUATTRO DES TEMPS MODERNES

 

Audi devrait confirmer d'ici quelques jours sa décision d'importer la RS5 au Canada. Pour avoir une idée des performances de cette Quattro des temps modernes, allez jeter un oeil sur cette vidéo tournée il y a quelques jours sur le circuit Ascari. En prime, vous y verrez aussi la Ur-Quattro, l'originale. Nostalgie quand tu nous tiens!  

Photo fournie par Maybach

Pensez-vous que le nom Maybach évoque quelque chose pour les moins de 50 ans?