Vous vous sentez protégé par tous ces Saint-Christophe électroniques qui assurent votre sécurité en auto? Vous avez raison, ils contribuent à sauver des vies, à éviter des accidents. Mais sachez toutefois que certains d'entre eux prennent congé pendant la saison blanche.

Il serait injuste de sous-estimer le coup de bâton du gouvernement (retour des cours de conduite obligatoires, répression accrue, etc.), mais force est de constater que nous ne conduisons pas mieux aujourd'hui qu'hier. Demain? On demande à voir.

 

Cela dit, n'en déplaise à madame la ministre des Transports, Julie Boulet, ou encore au président de la Table de la sécurité routière, Jean-Marie De Koninck, il est certain que les dispositifs de sécurité, tant actifs que passifs, qui équipent nos voitures jouent un rôle important dans la spectaculaire embellie de notre bilan routier. En effet, l'électronique a ouvert la voie à une véritable course à la sécurité chez les constructeurs. Ils font de leurs dernières innovations autant d'arguments de vente. Dès lors, il devient important, à l'heure du choix, de voir plus clair dans cette profusion de technologies, mais aussi de connaître leurs limites...

 

La nouvelle série d'aides à la conduite a une cible bien précise: le conducteur. On veut lui fournir les moyens de mieux saisir son environnement... et de ne pas oublier d'y réagir. Les caméras, capteurs ultrasons et lasers «transpercent» la carrosserie, d'un pare-chocs à l'autre, permettant à l'automobiliste de détecter ce qui se trouve devant, derrière ou dans les angles morts. En Europe (Mercedes Classe E, par exemple), des caméras sont capables de lire et d'afficher des panneaux routiers, de déceler un franchissement de ligne, la voiture de devant qui est trop proche, ou encore des obstacles imprévus, y compris un piéton, la nuit, à 100 m. L'information est affichée, signalée par des alertes visuelles ou sonores. La vigilance du conducteur et jusqu'à son angle de vision est sous surveillance, au point de le suppléer en cas de défaillance. Sceptique? La Volvo XC60 s'arrête d'elle-même si le conducteur ne bronche pas après détection d'un obstacle en ville.

 

 

C'est bien joli tout cela, mais ces aides à la conduite posent d'abord un problème d'habitude: au début, l'automobiliste se sent agressé, tant par les alarmes que par ce qu'elles signalent. Sous peine de devenir à leur tour un danger, ces systèmes demandent un minimum d'apprentissage et une bonne conception du «dialogue» entre le conducteur et la voiture. Mais plus inquiétant encore, pour nous automobilistes du Nord, la plupart de ces dispositifs sont tétanisés par le froid et la neige. D'ailleurs, votre manuel du propriétaire (oui, ce gros bouquin poussiéreux dans le coffre à gants) ne manque pas de vous rappeler que sur une chaussée enneigée, le radar est incapable de repérer une ligne blanche, que la gadoue, le brouillard ou la neige risque de brouiller le capteur du régulateur de vitesse dynamique, voire l'objectif de la caméra de recul. Comme quoi la sécurité n'est pas de saison.

 

CETTE SEMAINE

 

Si la tendance se maintient, Hyundai sera officiellement mardi le 6e constructeur automobile à vendre plus de 100 000 véhicules neufs par année au Canada.

 

PRIMEUR

 

Ford profitera de son passage au Salon de l'auto de Montréal, en janvier prochain, pour annoncer les tarifs de sa future sous-compacte, la Fiesta. Selon un document dont La Presse Auto/Mon Volant a obtenu copie, le prix d'entrée pour la berline sera fixé à 12 999$.

 

NOUVEAUTÉ

 

Audi entend produire en petite série la e-Tron. Selon un responsable de la marque allemande, 1000 unités de ce modèle seront produites.

Illustration Volvo AB

Pour les distraits, Volvo propose depuis peu le dispositif City Safety. Celui-ci applique automatiquement les freins si le véhicule est sur le point d'emboutir celui qui le précède. Comme les autres systèmes de radar, la capacité du capteur optique intégré dans la partie supérieure du pare-brise du véhicule peut être limitée par le brouillard, la buée, la neige ou de fortes précipitations.