La bataille des marques se joue dans les salles d'exposition des concessionnaires et les salons de l'automobile, mais aussi dans les musées, où les constructeurs conçoivent des salles consacrées à leur propre gloire.

Habituellement, l'idée de visiter un musée de l'auto pendant vos vacances ne vous viendra pas spontanément à l'esprit. Sans doute, mais il pleut aujourd'hui. Alors, pourquoi ne pas se mettre à l'abri et découvrir ces musées de voitures anciennes, témoins du passé d'un pays, de son patrimoine, de ses gens? D'autant plus que les musées consacrés à l'automobile de par le monde cachent parfois de fabuleux trésors.

 

Un musée, c'est un livre d'histoire. Et plus l'histoire est dense, plus le livre est épais. Voilà pourquoi certains se visitent plus rapidement (Saab) que d'autres (Mercedes). Mais là n'est pas l'important, chacun vaut le détour.

Si vous vous trouvez dans la région de Detroit, par exemple, une visite du Henry Ford Museum s'impose. Sur place, vous pourrez entre autres choses admirer les limousines présidentielles de Theodore Roosevelt à John F. Kennedy ou encore la Bugatti Royale (non, il n'y a pas que des Ford) qui s'y trouvent. De Dearborn, dirigeons-nous à Auburn Hills, où le musée Chrysler a élu domicile. Là, sont exposées des De Soto, des Nash, des Hudson et bien sûr la Turbine de 1963, qui devait sonner le glas du moteur à pistons.

De l'autre côté de la «grande mare», il y a de quoi passer le temps là aussi. À Arese, dans la banlieue nord-ouest de Milan, au Museo storico Alfa Romeo, qui se dresse sur six étages, vous ne saurez plus où donner des yeux parmi la centaine d'automobiles exposées. La fameuse Giulietta, bien sûr, née dans les années 1950 et resplendissante incarnation de l'art de vivre à l'italienne, mais aussi, et surtout, la Montréal que vous n'avez sans doute pas revue depuis Expo 67, lieu de sa première sortie officielle.

En Allemagne, il vous faudra choisir. Chaque constructeur a son musée. Si vous vous trouvez non loin de Stuttgart, tant mieux puisque deux musées s'y trouvent. Le plus impressionnant - et le plus couru - est sans conteste celui de Mercedes qui, bon an mal an, accueille un demi-million de visiteurs. Immense comme un paquebot, ce musée se visite de haut en bas et selon votre humeur, de façon chronologique ou thématique. Et contrairement au Salon de Montréal, par exemple, à tout moment, on peut changer d'itinéraire.

Dans chaque salle, la mise en scène est recherchée et des écrans tactiles accompagnent les modèles les plus symboliques. Entre autres curiosités figurent la Simplex de 1902 commandée à 36 unités par Émile Jelinek, qui les baptisera du nom de sa fille Mercedes...

Cette visite ne vous a pas rassasié et vos pieds ne vous font pas trop souffrir? Alors, en voiture et dirigez-vous de l'autre côté de la ville pour découvrir le musée Porsche. Inauguré l'hiver dernier, ce musée rassemble toutes les créations de ce constructeur, y compris la rigolote 917/20 «Pink Pig» (Cochon rose) qui a disputé les 24 Heures du Mans 1971.

Et s'il fait beau?

Pas besoin de s'enfermer pour faire ce voyage dans le temps. Pour l'amateur d'automobiles anciennes, Cuba est un musée permanent et à ciel ouvert, tout comme la Grande-Bretagne. Cubains et Anglais n'hésitant pas à rouler au quotidien avec leurs «vieux» modèles. Il y a aussi Paris, où une poignée de véhicules anciens s'exposent chez Peugeot, Citroën ou Renault, derrière les vitrines des Champs-Élysées.

Plus près de nous, le club des Voitures anciennes du Québec (VAQ) présente durant l'été plusieurs manifestations, dont un Concours d'élégance qui se déroulera au pied du Fort Chambly, les 25 et 26 juillet. C'est simple, vous venez avec votre siège pliant et votre Thermos, vous vous installez juste devant ces beautés et vous les contemplez pendant des heures. On pourra également se rincer l'oeil au concours d'élégance Le Mirage, le 16 août prochain, mais attention, seulement 2000 personnes seront admises et le droit d'entrée est fixé à 50$. Que vous soyez passionné d'histoire et d'automobile ou simple curieux, tous ces musées et toutes ces expositions méritent que l'on s'y attarde.