En ce lundi matin, un peloton de SL55, de CLK55, de SLK55, de CLS63 et de C32 - toutes des AMG - attend les participants de l'Académie AMG qui fait escale pour deux jours sur le redoutable et redouté parcours de Spa-Francorchamps, également surnommé le «Toboggan des Ardennes».

«Venez essayer les modèles les plus sportifs de la gamme Mercedes», annonçait l'invitation envoyée à un nombre de participants «strictement limité». Nous y sommes allé. Au pas de course.

Faire découvrir à des clients actuels ou futurs des circuits automobiles, mais aussi des lacs gelés, c'est le but du programme «Académie AMG».

D'une année à l'autre, il rassemble des centaines de stagiaires à l'occasion de rencontres organisées aux quatre coins du monde, le Canada compris.

Plus que les viennoiseries et le café au lait offerts à notre arrivée, ce sont les premiers exercices qui nous attendent après le briefing d'usage, destiné à calmer un éventuel excès de testostérone. D'ailleurs, le célèbre pilote automobile Dan Gurney n'avait-il pas l'habitude de dire de ce circuit qu'il «différenciait les hommes des petits garçons»? Nous allons bien voir.

Pour notre groupe de neuf élèves, qui découvrent successivement la SLK, la SL, la C32 et la CLK sur divers tronçons du circuit de Francorchamps, le moment de vérité arrive enfin en début d'après-midi: l'apprentissage de la portion de route située entre la chicane et Eau Rouge, sous la conduite de Thomas Jäger, notre instructeur.

«Après le passage devant les puits (de ravitaillement), on freine en ligne droite puis on rentre lentement à la Source pour ne pas déclencher l'ESP et sortir plus vite de la courbe avant de plonger vers le bas. N'oubliez pas que le train avant s'allège dans les descentes et que l'appui augmente dans les montées. À Francorchamps, où les variations de niveau sont fréquentes, il faut savoir lire le circuit.»

 

Arrive le Raidillon aux allures de mur: «Freinez d'abord pour mettre du poids sur l'avant et, à l'approche du triangle blanc dessiné sur la piste, piquez à droite; en haut de la butte, la crête des arbres sert de point de repère. Lorsque vous l'apercevrez, tournez légèrement le volant vers la gauche.»

La recette fonctionne, mais vous êtes encore 130 km/h plus lent qu'une Formule 1 au même endroit... Oups. Et puis après? La formation offerte à cette académie ne vise pas à former un nouveau Lewis Hamilton, elle s'intéresse d'abord à familiariser la clientèle de la marque sur le potentiel de ses produits, mais, surtout, à faire de ses étudiants des conducteurs plus compétents, capables d'exploiter au mieux les technologies nouvelles.

Bravo!

Alors que l'automobile innove sans cesse, la formation des conducteurs, elle, ne cesse de piétiner. Les constructeurs l'ont depuis longtemps compris en proposant, au cours des trois dernières décennies, des dispositifs de plus en plus sophistiqués destinés à pallier nos faiblesses (nos incompétences, diront certains) et même, à la limite, à endormir la méfiance légitime qui doit nous habiter chaque fois que nous prenons le volant.

À l'Académie AMG, on tient un autre discours et démonstration fut faite que même au volant d'un véhicule bardé d'électronique, le conducteur demeure le seul maître à bord.

L'apprentissage sur un circuit permet, dans un environnement sécuritaire, de prendre conscience que nous ne sommes pas assis toujours correctement, que nous ne positionnons pas nos mains aux bons endroits sur le volant ou que nous ne regardons jamais assez loin et que nous ne maltraitons pas assez la pédale de frein en cas d'urgence. Et contrairement aux présomptions de certains, la formation que l'on y enseigne trouve écho dans la conduite de tous les jours.

Hélas! Tout le monde ne peut pas avoir accès à la formation dispensée par des écoles spécialisées comme l'Académie AMG. Nous attendons une improbable prise de conscience des pouvoirs publics quant à l'importance de former adéquatement les conducteurs qui, pour la plupart, ne savent pas comment appréhender le pire: comment freiner en cas d'urgence? Quelle conduite adopter si la voiture se met à déraper? Pourquoi la responsabilité de nous maintenir en vie incombe-t-elle toujours aux constructeurs?

Sur la route

Si chaque passage d'Eau rouge a de quoi vous faire chavirer le coeur, ce n'est rien par rapport à l'émotion ressentie quelques jours plus tard dans le tristement célèbre virage Terlamenbocht, du circuit du Zolder. Du moins ce qu'il en reste.

Trois ans après le dernier passage de Gilles Villeneuve, après la butte, l'enchaînement (un gauche suivi de deux droits très rapides) a été redessiné. Reste le souvenir, une stèle posée près des rails, un monument à l'entrée des puits et ce flot d'images réelles et mentales qui cascadent dans votre tête.

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À la suite de la publication de notre billet sur les multiples possibilités qui s'offrent aussi bien aux constructeurs qu'aux automobilistes pour diminuer la consommation des véhicules, l'Agence de l'efficacité énergétique du Québec n'a pas manqué de nous écrire pour nous dire qu'elle a rédigé une série de conseils simples, que tout le monde peut suivre et qui peuvent réduire la facture de carburant.

Les études menées par l'agence gouvernementale démontrent que l'application de ses conseils entraîne une réduction de quelque 10% de notre consommation de carburant. La liste des conseils est accessible en ligne à l'adresse suivante: https://www.aee.gouv.qc.ca/mes-deplacements/conseils-aux-automobiliste.

Photo fournie par AMG

«Venez essayer les modèles les plus sportifs de la gamme Mercedes», annonçait l'invitation envoyée à un nombre de participants «strictement limité».