Demandez à un consommateur très avisé le prix d'un véhicule; il ne le connaît pas. En revanche, il est incollable sur le taux d'intérêt ou le montant des mensualités. Prenez vous aussi le temps de bien comparer les différentes propositions qui vous sont faites.

La saison de l'auto est officiellement ouverte et les promotions fleurissent comme jamais. Voilà l'occasion rêvée pour de nombreux particuliers de découvrir, ou redécouvrir les nouveaux modèles... et de se laisser séduire. Faut-il succomber? Vaut-il mieux acheter ou louer sa voiture? La choisir neuve ou d'occasion? Attendre de meilleures offres encore? Des questions qu'on ne peut éviter, car le poste auto pèse de plus en plus lourd.

C'est bien connu, les constructeurs automobiles utilisent ces promotions comme arme commerciale: ils offrent des taux particulièrement intéressants sur des modèles bien précis. Des remises en argent aussi.

General Motors propose ainsi aux acquéreurs d'une Saab une remise de 11 000$ sur la plupart de ses modèles. C'est beaucoup et peu à la fois, considérant que la marque est menacée de disparaître à brève échéance si elle ne trouve pas un repreneur. Si tel est le cas, quelle sera la valeur de ces véhicules?

Historiquement, ces promotions sont destinées à donner un petit coup de pouce à des modèles en difficulté ou en fin de carrière. Davantage aujourd'hui, car dans le contexte économique actuel, TOUS sont en danger. D'où l'intérêt pour le consommateur de faire jouer la concurrence et de ne pas se précipiter. Surtout s'il convoite un nouveau modèle.

Les nouveautés

Les créations les plus récentes des constructeurs sont généralement exclues de ces promotions. Par exemple, le taux de financement pour une Toyota Venza varie actuellement entre 5,9% (achat) et 6,9% (location). Kia impose un taux de 3,9% (achat ou location) sur la Soul, alors que ses petites camarades vendues sous la même bannière sont proposées sans intérêt et ce, indépendamment de la formule d'acquisition privilégiée par le consommateur.

 

Parfois, aussi, les promotions touchent un seul modèle au sein de la gamme. Par exemple, le Edge de Ford en version SE TA (traction avant) est le seul véhicule de la gamme à offrir un rabais «allocation livraison» de 3559$. La remise accordée sur les quatre autres livrées (SEL TA, SEL TI, Limited TA et Limited TI) de ce modèle est, elle, limitée à 1000$.

Autre exemple, le taux de financement lié à la location d'une Acura TL à roues avant motrices est plus avantageux (3,9%) que si vous optez pour la version dotée d'un rouage intégral (4,9%). Ah! les petits caractères!

Conseil d'ami

Conseil d'ami: ne vous arrêtez pas aux seules offres publicitaires, mais faites préciser le coût total de la transaction et les conditions, et n'hésitez pas à demander des simulations. Et pas seulement à votre concessionnaire. Posez des questions aussi à votre banquier. Les taux d'intérêt exigés par les banques sont plus élevés, mais en théorie seulement.

En effet, le taux affiché est, lui aussi, négociable. De fait, si vous êtes un bon client, vous pourrez négocier au mieux de bonnes conditions de financement (réduction, voire suppression des frais de dossier...) avec votre banquier. Mais dans le même temps, en souscrivant un crédit auprès du constructeur, vous pourrez négocier le taux du crédit et essayer de faire baisser le prix d'achat du véhicule. Ce qui permet, au bout du compte, d'obtenir un meilleur prix global.

Mais aussi alléchantes soient-elles, ces promotions risquent de se bonifier encore dans quelques semaines, sinon quelques mois. Où est l'urgence de sauter sur la première offre venue? Surtout si le gouvernement du Canada se met en tête d'offrir, comme bien des pays d'Europe, une prime à la casse. On a bien le droit de rêver, non?