Le ministère de l'Environnement français mène à l'heure actuelle une véritable chasse aux véhicules polluants.

Six agglomérations ont été sélectionnées, dont Paris, pour conduire un projet pilote qui ne manque pas d'ambition. On cherche tout simplement à interdire l'accès aux centres-villes aux véhicules polluants, à savoir les véhicules utilitaires sport, grandes berlines ainsi que les vieilles motorisations carburant au diesel.

On vise bien évidemment à réduire la quantité de polluants et de CO2 qui sont émis généralement en grande quantité dans ces quartiers effervescents.

Pour se faire, les autorités se basent sur un cadre expérimental, le Zapa (pour zones d'actions prioritaires pour l'air), dressé plus tôt cette année en France. Ce programme alloue le droit aux municipalités de restreindre ou même d'interdire l'accès à certains véhicules à quelques secteurs selon leurs degrés d'émissions polluantes.

Une telle initiative n'est pas nouvelle, alors que près 60 autres études du genre avaient auparavant déjà vu le jour dans d'autres pays européens.

Les grandes municipalités choisies devront cependant se pencher sur des études de faisabilité avant d'enclencher le processus. On a qu'à penser aux problèmes de nature juridiques que soulève une telle idée. Ces études pourraient s'étirer sur une année complète, on projette donc le déploiement du cadre coercitif au courant de l'année 2012. Par ailleurs, le filtrage des véhicules se fera par vidéosurveillance pour assurer une plus grande efficacité.

Des résultats intéressants

Selon des expérimentations préalablement dirigées dans d'autres, on a observé une baisse des émissions polluantes de l'ordre de 20 à 30%. Compte tenu du fait que 40 000 décès sont attribués à l'émission de ces gaz nocifs en France, ces chiffres sont tout de même significatifs. Au Canada, environ 16 000 personnes meurent prématurément selon l'ACSP à cause de ce type de pollution.

Avec Le Point, Le Parisien et l'ACSP