Le numéro un européen de l'automobile Volkswagen a annoncé vendredi qu'il comptait investir 51,6 milliards d'euros (72 milliards $) d'ici 2015 pour assouvir son ambition de détrôner le numéro un mondial Toyota d'ici 2018.

À cette somme doivent s'ajouter 10,6 milliards d'euros (14,8 milliards $) supplémentaires investis par les coentreprises du groupe en Chine sur la même période, et financés sur leurs liquidités propres.

 

Avec cet argent, le géant de Wolfsburg compte «étendre et moderniser sa palette de produits pour l'ensemble de ses marques», a-t-il indiqué dans un communiqué. Volkswagen en possède neuf, de Seat à Lamborghini en passant pas Skoda ou Audi, et est en train d'en absorber une dixième, le fabricant de voitures de luxe Porsche.

L'accent sera notamment mis sur sur les propulsions hybrides et électriques, où Volkswagen accuse un retard, notamment sur le japonais Toyota, qu'il ambitionne de détrôner de son piédestal de numéro un mondial de l'automobile d'ici 2018.

L'an dernier, le groupe avait annoncé 25,8 milliards d'euros (36 milliards $) d'investissements entre 2010 et 2012.

Volkswagen, qui a passé la crise sans trop d'encombres, fait des affaires florissantes depuis fin 2009, propulsé par un rythme de croissance du marché automobile inédit en Chine, et était assis fin septembre sur une montagne de 19,6 milliards (27,4 milliards $) de liquidités.

Il s'est par ailleurs lancé dans une ambitieuse politique d'acquisitions. Volkswagen a déjà pris 20% du japonais Suzuki, est en train de racheter Porsche, compte créer une vaste branche poids lourds en mariant sa marque Scania à MAN, dont il est actionnaire, et a des vues sur Alfa Romeo (groupe Fiat).