Le constructeur d'automobiles japonais Nissan a confié mardi qu'il pourrait suspendre momentanément des chaînes d'assemblage de voitures aux États-Unis et Mexique, comme il est forcé de le faire au Japon, en raison d'un retard de livraison d'un composant essentiel pour les moteurs.

«Nous vérifions l'état des stocks, et étudions actuellement les réponses appropriées», a déclaré à la presse le directeur général de Nissan, Toshiyuki Shiga.

Nissan avait indiqué lundi qu'il allait stopper pendant trois jours, du 14 au 16 juillet, une partie de ses chaînes de production au Japon, en raison d'un retard d'approvisionnement d'une pièce essentielle en provenance du groupe industriel nippon Hitachi.

Cet arrêt temporaire concerne des lignes dans quatre usines de l'archipel et aura un impact sur environ 15 000 véhicules de différents modèles, selon Nissan.

«C'est un cas accidentel inattendu, nous n'avons pas d'autre solution dans l'immédiat, mais à l'avenir je souhaite que nous soyons préparés à répondre à ce genre de situation d'urgence», a plaidé M. Shiga, selon des propos rapportés par les médias japonais.

Hitachi a de son côté confirmé lundi qu'une de ses filiales qui fabrique des unités de contrôle du moteur, une pièce électronique cruciale, ne pouvait livrer à temps plusieurs clients, dont Nissan, à cause d'un circuit intégré spécifique reçu en quantité insuffisante.

Selon Hitachi, qui n'a pas mentionné le nom du fournisseur étranger de circuits intégrés à l'origine des reports de livraison, l'impact sur les deux autres constructeurs concernés, Honda et Fuji Heavy Industries (marque Subaru), est limité, quelque 90% des pièces en retard étant destinées à Nissan.