Pendant que sa Majesté la Reine Élizabeth II saluait ses sujets à Ottawa à l'occasion de la Fête du Canada, quelques centaines de kilomètres au sud on soulignait à Detroit un autre événement important: la dernière Dodge Viper sortait des lignes de montage de l'usine d'assemblage de l'Avenue Conner, surnommée le «Snake Pit».

L'ultime bête iconique de Dodge a été peinte en or avec deux bandes centrales de couleur bronze, à la demande de sa propriétaire D'Ann Rauh, qui possède avec son mari  Wayne pas moins de 40 exemplaires du fer-de-lance de Dodge. Le couple du Texas est reconnu comme ayant la plus imposante collection privée du mythique bolide, ce qui leur a donné le droit d'acquérir la dernière Viper jamais construite.

L'héritage de course de la Viper a été souligné par Mme Rauh, qui a fait peindre dans les bandes bronze, en ton sur ton, les pistes où la voiture s'est illustrée.

La finition de la voiture a été faite sur mesure en cuir et en graphite noir alors que les roues ont été réalisées en aluminium forgé à cinq branches.

La Viper, lancée en 1992, avait originalement était le projet de Bob Lutz, patron chez Chrysler avant de passer chez GM. Elle a été chérie autant par les pilotes de courses que par les amateurs de voitures sport, si bien que Dodge a souligné sa dernière année de production avec des modèles spéciaux comme la Voodoo et la ACR-X, une véritable bête de piste.

La Viper avait été condamnée à terminer sa carrière en queue de poisson quand Chrysler avait menacé de fermer l'usine, résultat de sa faillite de 2009. Mais le sauvetage du numéro trois américain par Fiat a permis à la Viper de quitter la tête haute.

Le constructeur italien n'écarte d'ailleurs pas l'idée de revenir avec une nouvelle génération de Viper.

Source: Automotive News