GM tente, avec la Cruze, ce qu'il n'a pas réussi avec la Cobalt. C'est-à-dire prendre d'assaut le segment des compactes. Si vous vous interrogez sur le sérieux du constructeur, vous pouvez être assuré qu'avec les difficultés passées, il a appris sa leçon. Cette fois-ci, GM a tout mis en oeuvre pour atteindre ses objectifs.

Avec la Cruze, Chevrolet a dans sa ligne de mire deux concurrentes sérieuses, la Honda Civic et la Toyota Corolla. À l'instar des deux constructeurs japonais, il vise principalement une clientèle dans la quarantaine, notamment les acheteurs qui désirent passer de l'intermédiaire à la compacte, mais qui souhaitent conserver les caractéristiques et les commodités dont ils disposaient auparavant.

 

Armée d'un bagage de caractéristiques de sécurité, la Cruze ne craint pas ses rivales nippones. L'américaine sera aussi prête à un combat en règle aux chapitres de l'économie de carburant, du comportement routier et de la qualité de conception.

 

Turbo pour économie d'essence

 

La Cruze d'entrée de gamme (LS) est proposée avec un moteur de base à aspiration naturelle de 1,8 L qui génère une puissance d'environ 138 chevaux à 6300 tr/min et un couple de 123 lb-pi à 3800 tr/min. Or, le constructeur mise plutôt sur le moteur turbocompressé Ecotec de 1,4 L qui équipe de série les modèles Eco, LT (1LT et 2LT) et LTZ. Cette motorisation, couplée à une boîte manuelle ou automatique à six rapports, fournit la même puissance que le moteur de base, mais grâce au turbocompresseur intégré, elle atteint sa puissance maximale plus rapidement - à 4900 tr/min. Par ailleurs, l'apport en couple est plus généreux, soit 148 lb-pi à 1850 tr/min.

 

«Nous avons privilégié un moteur à petite cylindrée qui fournit une meilleure économie d'essence. Dans le cas de la Cruze, le turbocompresseur n'a pas pour objectif d'offrir des performances à couper le souffle, mais plutôt de générer la puissance d'un quatre-cylindres de plus grande cylindrée - similaire à ses rivales - au besoin», explique le responsable des groupes propulseurs de Chevrolet.

 

Chevrolet s'attend à ce que la version 2LT, qui comprend des roues de 16 po, la suspension «tourisme» et un équipement plus complet que la LT, représente 70% des ventes. L'Eco, qui profite de plusieurs modifications pour améliorer le rendement énergétique du groupe propulseur et l'aérodynamisme et réduire le poids du véhicule, y compris une suspension abaissée exclusive et des pneus à très faible résistance de roulement, devrait offrir la meilleure consommation de carburant de la gamme Cruze, mais aussi de toute la catégorie, soit 5,0 L/100 km sur l'autoroute.

 

Sur la route

 

Le véhicule ne fera pas son entrée chez les concessionnaires avant l'automne.

 

Les Cruze fournies à la presse pour un avant-goût étaient des modèles de préproduction qui nécessitaient encore quelques ajustements. Malgré tout, elles ont fait bonne figure aux côtés des concurrentes, particulièrement en ce qui a trait à la suspension. Le moteur turbo fournit une puissance suffisante et adéquate. La direction est précise, mais un peu légère. Par ailleurs, équipée de la suspension «tourisme», sport ou éco, la Cruze s'est révélée beaucoup plus adroite dans les sections cahoteuses du parcours. Elle démontre une stabilité supérieure aux modèles rivaux et masque mieux les imperfections de la chaussée. Le modèle haut de gamme LTZ, avec sa suspension à calibrage sport et ses roues de 18 po, procure un roulement plus ferme et une tenue de route un peu plus inspirée, mais pas au point de vous causer des maux de dos.

 

La version de performance RS, présentée au salon de l'auto de New York en avril dernier, s'ajoutera plus tard à la gamme. Celle-ci vise une clientèle plus jeune. Pour le moment, aucune version à hayon ou familiale sport n'est prévue pour l'Amérique du Nord. Les prix et les informations techniques complètes seront dévoilés plus tard.

 

Les frais de déplacement et d'hébergement pour la réalisation de ce reportage ont été payés par GM.