Toyota s'est retrouvé jeudi pour la première fois devant un tribunal américain, où un jury doit décider si des milliers de propriétaires mécontents peuvent poursuivre la marque japonaise en nom collectif à la suite du rappel de millions de véhicules.

Le jury fédéral de cinq juges réuni à San Diego (Californie, ouest) a entendu les arguments d'une vingtaine d'avocats qui accusent le constructeur d'avoir ignoré pendant des années les problèmes d'accélérateur de ses voitures, entraînant une dépréciation à la revente des automobiles en circulation.

 

Les plaignants pourraient réclamer plus de 40 milliards de dollars de dédommagements, selon Tim Howard, qui mène cette action en justice.

 

Le jury devait uniquement décider dans un premier temps si les plaintes peuvent être regroupées et traitées par un tribunal unique. Les juges ne rendront pas leur décision avant environ une semaine, a indiqué le tribunal.

 

Les juges se sont demandé si les poursuites engagées contre Toyota à la suite d'accidents provoqués selon les plaignants par des accélérateurs coincés ne devaient pas être incluses dans la même plainte. Ils ont demandé aux avocats si un seul juge pouvait être nommé pour toutes ces affaires.

 

Jusqu'à présent, Toyota fait l'objet de 138 plaintes en nom collectif aux États-Unis liées à la dépréciation des véhicules et de 97 plaintes liées à des décès ou des blessures lors d'accidents.

 

Toyota a rappelé ces derniers mois plus de 8 millions de véhicules dans le monde pour différents problèmes, dont des accélérations intempestives mises en causes dans 58 décès.