Les prix de l’essence sont élevés en Europe depuis si longtemps que les gens «n’ont jamais eu les comportements – par exemple les muscle cars – que nous serions obligés d’abandonner pour réduire notre consommation d’essence. Il n’y a donc pas d’aversion à la perte pour eux», poursuit M. Dunning.

Les Européens pensent que l’éthique de conservation est correcte et universelle, et sont ahuris d’apprendre que les Américains trouvent dispendieuse l’essence à 3 le gallon, et qu’ils achètent des véhicules gourmands à la pompe. Ces voitures «sont ridicules», dit Peter Salakov, 25 ans, étudiant diplômé d’Allemagne inscrit à une faculté d’études supérieures de la région de Washington, DC. «Les gens doivent trouver un moyen plus efficace», croit-il.

Que penser de l’exemple européen, où les petites voitures et les moteurs diesel peu gourmands sont devenus la norme?

Les grosses américaines gourmandes ne pouvant même pas négocier certaines des routes plus étroites du continent européen, même ceux et celles qui peuvent se les payer ne souhaitent pas en acheter. Et les prix élevés de l’essence découragent une consommation excessive. Les prix moyens de l’essence varient entre 6,32 le gallon (1,67 le litre) à 7,07 (1,87 le litre) aux Pays-Bas, selon un sondage récent de EIA. «Je pense que j’économiserais l’essence à ce prix», dit le professeur Dunning, de Cornell.

De plus, dit-il, «les solutions de rechange sont plus disponibles en Europe. L’an dernier, quand j’étais en Allemagne, je pouvais aller à la gare en 10 minutes au temps qui me convenait et de là, je pouvais me rendre en train à la ville de mon choix. Une fois arrivé, je pouvais prendre le tramway ou un autobus vers n’importe quel quartier. J’ai tout à fait apprécié de ne pas avoir besoin de voiture.»