Si la finition ne nous est pas apparue aussi sérieuse que souhaité, la Versa s’est cependant avérée une automobile plaisante à vivre au quotidien. Entre les commandes douces, les suspensions prévenantes et l’insonorisation soignée, on se sent vite comme chez soi à bord de cette Nissan. En outre, son moteur, un quatre cylindres 1,8 litre de 122 chevaux, ne manque pas de tonus sur route. Progressive, vivant dès les plus bas régimes, ce moteur procure à la Versa une remarquable douceur mécanique et un brio plutôt rare pour un véhicule de cette catégorie.

Cependant, cette vélocité a un prix et cette Nissan s’annonce plus gourmande à la pompe que ses rivales. Ce n’est pas un hasard si la mécanique de la Versa s’arrime à une boîte manuelle à six rapports (d’origine Renault) ou encore d’une boîte à variation continue (type CVT). En fait, ces deux boîtes veillent à mieux la faire paraître à la pompe. Pour preuve, la version S équipée d’une transmission automatique à 4 rapports des plus conventionnelles consomme, selon les données préliminaires de Transport Canada, 0,6 litre aux 100 km de plus à la pompe qu’une Fit automatique. De quoi faire réfléchir?

Les frais de transport et d’hébergement pour ce reportage ont été payés par Nissan Canada.

Nouveau ticket d’entrée de gamme chez Nissan, la Versa fera son entrée dans les concessions au mois de juillet prochain sous les traits d’une berline cinq portes. Une berline à malle classique viendra enrichir la gamme, mais seulement à compter du mois de janvier prochain. Avec une plate-forme nouvelle, conjointement réalisée avec Renault, cette sous-compacte présente une carrosserie dont la découpe de la partie arrière n’est pas sans rappeler le coup de crayon de Patrick Le Quément, styliste en chef du constructeur français.

Une fois à bord, l’enthousiasme suscité par l’originalité des lignes extérieures retombe du fait d’un tableau de bord au dessin terne. Toutefois, même s’il est moulé dans des plastiques durs et noirs (sur les modèles essayés), il ne souf–fre pas d’une apparence trop bas de gamme. Mais ses lignes très classiques sont à peine égayées par un combiné d’instruments moderne et un bandeau de type alu. La Versa cherche plutôt à nous séduire par ses dimensions intérieures. Spacieuse comme une grande, cette sous-compacte fait mieux que toutes ses rivales. Seule la Fit offre un volume de coffre supérieur, mais seulement lorsque le dossier de sa banquette arrière est en place.

Très à son aise en ville comme sur l’autoroute, cette Versa étonne par son confort. Qu’il s’agisse des bruits de roulements, aérodynamiques, de mobilier ou de moteur, Nissan a effectué un travail remarquable sur les filtrations et l’insonorisation. À tel point qu’on a le sentiment d’évoluer dans une gamme supérieure. Hélas, cette impression ne fait qu’un temps lorsque vient le moment d’examiner la qualité de finition des véhicules essayés à l’occasion de l’avant-première. Avant de porter un jugement définitif dans ce domaine, attendons voir les modèles qui débarqueront dans les concessions à l’été.