Chrysler a annoncé la semaine dernière qu'il allait mettre en marché de nouveaux moteurs à bicarburant (essence-éthanol) dès 2007. Le premier modèle à hériter d'une telle mécanique sera le Jeep Commander, un gros VUS à sept passagers lancé cette année.

Chrysler a annoncé la semaine dernière qu'il allait mettre en marché de nouveaux moteurs à bicarburant (essence-éthanol) dès 2007. Le premier modèle à hériter d'une telle mécanique sera le Jeep Commander, un gros VUS à sept passagers lancé cette année.

Suivront la berline Chrysler Sebring, les camionnettes Dakota et Ram, de Dodge, ainsi que les fourgonnettes Grand Caravan et Town & Country, de marques Dodge et Chrysler. L'objectif de la marque est de vendre plus de 250 000 unités utilisant un moteur carburant à l'essence ou à l'éthanol E85 (85% éthanol, 15% essence). Chrysler aimerait vendre 500 000 unités en 2008. «Malheureusement, trop de ces véhicules carbureront uniquement à l'essence, faute d'une infrastructure adéquate de distribution de l'éthanol. Mais si l'industrie et le gouvernement travaillent de concert, on peut y arriver», a déclaré Tom LaSorda, président du groupe Chrysler, à l'occasion de la conférence annuelle de l'Association américaine des carburants renouvelables, qui a eu lieu à Washington.

Biodiesel: production record pour l'Europe

Le Conseil européen du biodiesel a fait état d'une croissance exceptionnelle de 65% de la production de biodiesel sur son territoire, en 2005. Ainsi, les 3,2 millions de tonnes (3,6 milliards de litres) de biodiesel constituent un nouveau record sur le Vieux Continent, qui demeure un leader mondial à ce chapitre. On retrouve les États-Unis au deuxième rang, avec une production de 250 000 tonnes, le triple de la production totale de 2004 (environ 285 millions de litres). Il faut dire que les pays européens sont également de grands consommateurs de diesel et de biodiesel, ce qui contribue à faire croître l'offre à un rythme effréné, de 30 à 35% par année depuis 2002. En 2006, on s'attend à ce qu'elle grimpe au-delà des 6 millions de tonnes. Malgré cela, le biodiesel ne représente pas encore 2% du marché, cible que l'administration européenne aurait aimé atteindre en 2005. Selon le Conseil, le biodiesel constitue 1,5% du marché européen du diesel conventionnel.

États-Unis: les véhicules légers à propulsion diesel en hausse

Selon le Forum américain sur la technologie diesel (DTF), le carburant diesel est en pleine croissance chez nos voisins du Sud. Selon le DTF, les immatriculations de véhicules légers à propulsion diesel ont crû de 31% en 2005. Au total, depuis 2000, le nombre de véhicules de passagers à propulsion diesel a augmenté de 80%, passant d'environ 300 000 à 544 000 unités. Par comparaison, il s'est vendu 206 000 véhicules légers à propulsion hybride essence-électrique l'année dernière. Comme les États-Unis représentent 90% des ventes totales de véhicules neufs sur le continent, on s'attend à ce que cette nouvelle popularité du diesel incite les constructeurs à présenter de nouveaux modèles au Canada, un marché où le diesel se vend traditionnellement un peu mieux que chez l'Oncle Sam. Selon le DTF, 45% des Américains choisissent la propulsion diesel lorsqu'un modèle l'offre en option.

Escape hybride: un bon investissement pour les chauffeurs de taxi

Dans les rues de New York, qui font passer les nids-de-poule montréalais pour de vulgaires «fissurettes», des Ford Escape Hybrid converties en taxis ont effectué plus de 160 000 kilomètres depuis leur introduction en février 2005. Pour les chauffeurs de ces taxis, qui se relaient pour les utiliser en permanence, 24 heures sur 24, sept jours sur sept, leur fiabilité n'est pas leur seule qualité appréciable: leur faible consommation d'essence l'est aussi.

Selon certains chauffeurs, l'Escape Hybrid permet d'épargner entre 20$ et 30$ US par jour, pour des déplacements quotidiens de 250 à 500 kilomètres. Cela représenterait des économies annuelles de plus de 5000$ US (5750$ CAN), soit plus que la surprime exigée à l'achat de la version hybride du VUS de Ford. Notons par ailleurs que les freins s'usent moins rapidement, puisque la technologie hybride enlève une partie considérable de l'effort de freinage pour recharger sa pile. Et c'est sans compter les émissions polluantes que ne fait pas la trentaine de taxis hybrides de New York.