À ce chapitre, le cabriolet M3 l’emporte haut la main, malgré la surprime à l’achat de près de 15 000. Quoique, à bien y penser, cette différence laisse assez de jeu pour acquérir non seulement un M Roadster, mais en prime, une petite sous-compacte pour les huit autres mois de l’année où les conditions ne permettent pas de sortir l’exubérante décapotable.

Ça me semble un compromis fort intéressant. Qu’en dites-vous ?

La bonne nouvelle réside dans le fait que les freins du roadster ont aussi été révisés afin de répondre à la demande, chose qu’ils font très fidèlement, même après plusieurs sollicitations de suite.

Ludique, pas pratique

L’acheteur qui a les moyens de s’imaginer les cheveux au vent, au volant d’une décapotable à la mécanique rugissante, devra bien penser à ses besoins s’il envisage d’acquérir le M Roadster. Au-delà des fabuleuses prouesses dont est capable ce véhicule, il ne faut pas oublier les neuf autres fois sur 10 où l’on doit se déplacer en voiture.

Après tout, Madame sera-t-elle heureuse de s’encastrer, côté cour, dans un étroit siège sport pour plus d’une ou deux minutes? D’ailleurs, où pourra-t-elle ranger son élégant sac Louis Vuitton, sans crainte de le voir s’envoler dans la rafale de vent générée par le passage du premier au deuxième rapport?

En un mot, le roadster M de BMW est une version encore plus épurée du cabriolet M3, duquel il tire son groupe propulseur.

La preuve: les ingénieurs n’ont laissé que les éléments de confort strictement nécessaires. Il n’y a pas de banquette arrière, naturellement. Pas tellement de rangement non plus. Et surtout, pas trop d’espace vital. On s’insère derrière le volant de cette petite bombe comme on le ferait dans un avion de chasse: au coeur d’un cockpit dont la seule fonction est de diriger les 330 chevaux qui animent les roues arrière. C’est 115 chevaux de plus que la Z4. Cela requérait une mise à niveau du châssis et de la direction, ce que les ingénieurs allemands n’ont pas hésité à faire. S’ajoutent à la suspension déjà relativement stable des barres antiroulis, un différentiel à blocage variable et des pneus à cote Z ayant plus de mordant.

Les premiers tours de roue semblent indiquer que l’électronique derrière le système «M Mobility», responsable de l’antidérapage et consorts, laisse les coudées franches au pilote qui s’y connaît en matière de dérapage contrôlé. La puissance du moteur, combinée au poids réduit de ce roadster (pour une puissance comparable, le cabriolet M3 fait 300 kg de plus), transforme l’amusante petite décapotable en véritable fusée.

La gamme plutôt limitée de voitures sportives que la marque allemande BMW détaille sous sa bannière M génère un véritable culte auprès des amateurs de performance, en Europe et en Amérique du Nord.

Le roadster M, un modèle décapotable de haute performance que BMW vient de mettre en vente au pays, confirme l’engouement de la clientèle canadienne pour ces sportives à tirage limité.

On a beau avoir en vitrine l’une des voitures les plus amusantes à conduire sur le marché, encore faut-il trouver des automobilistes assez fortunés pour s’offrir un bolide dont les performances, clairement, le confinent à la piste de course.