Il faut avouer que la conception du X-Trail date déjà de quelques années. Sa silhouette n'est peut-être pas aussi stylisée que celle de ses concurrents directs, mais elle dégage une image de robustesse – et bien des automobilistes recherchent un petit utilitaire aux airs de camionnette.

Il faut avouer que la conception du X-Trail date déjà de quelques années. Sa silhouette n'est peut-être pas aussi stylisée que celle de ses concurrents directs, mais elle dégage une image de robustesse – et bien des automobilistes recherchent un petit utilitaire aux airs de camionnette.

Il s'agit évidemment d'un format de style «familiale» à quatre portes, avec un compartiment de chargement arrière auquel on accède par un hayon relevable, et non par une portière comme sur les CR-V et compagnie.

L'un des aspects les plus intéressants du X-Trail est cette portion de toit en verre offerte sur les versions SE et LE (la version de base est identifiée par le sigle XE). Par ailleurs, les grandes glaces assurent une vue presque panoramique.

Comme la plupart des petits utilitaires typiquement japonais, un seul moteur figure au catalogue, soit un quatre-cylindres de 2,5 litres générique (on le retrouve sous le capot de bien des Nissan, dont l'Altima). Avec 165 chevaux, il est à l'aise dans presque toutes les circonstances, que ce soit avec la boîte manuelle à cinq vitesses ou avec l'automatique à quatre rapports.

De série, le X-Trail est livré en version traction, mais la plupart des automobilistes opteront évidemment pour la transmission intégrale optionnelle. Celle-ci permet de choisir la traction, le mode intégral automatique ou le verrouillage du différentiel central, qui peut s'avérer pratique lorsqu'on est pris dans la neige. Ce dernier est également approprié lors des petites excursions hors route (la vitesse est limitée à 30 km/h; au delà, il se désactive).

L'aménagement intérieur du X-Trail peut surprendre. Il accueille facilement quatre personnes à son bord, une cinquième si celle-ci accepte le petit inconfort qu'apporte l'accoudoir central arrière lorsqu'il est relevé. Le tableau de bord est très original, car il présente l'instrumentation centrale à la manière des Toyota Echo et Saturn Ion. Quant au compartiment cargo à l'arrière, il présente un seuil de chargement élevé, et les tourelles de suspension diminuent les possibilités d'y glisser des objets larges.

Toutefois, la soute arrière a été conçue de façon à être modulable (25 configurations possibles). Pour ce faire, il faut cependant rabattre les dossiers des sièges arrière – en commençant par en retirer les appuie-tête, une opération de trop. Le volume de chargement est d'un peu plus de 29 pieds cubes (ce qui n'est pas remarquable) avec les dossiers en place et de presque 73 pieds cubes une fois les dossiers rabattus (ce qui est beaucoup mieux).

Le comportement routier du «nouveau» Nissan X-Trail assure des performances dans la bonne moyenne. On sent un peu d'effet de couple dans la direction lorsqu'on accélère brusquement, un défaut que l'on retrouve sur d'autres produits Nissan. La version à traction peut également souffrir d'un léger effet de sous-virage, ce qui n'est pas le cas avec la transmission intégrale en fonction Auto. Peut-on blâmer le manque de précision de la direction?

Il est possible de faire de petites excursions hors route avec le X-Trail, surtout que l'on peut en verrouiller le différentiel central. Toutefois, les pneus d'origine en limiteront les capacités. Par ailleurs, les capacités de remorquage sont légèrement supérieures à celles de ses concurrentes les plus directes: le X-Trail peut tirer jusqu'à 2000 livres, contre à peine 1500 livres pour les autres.

Nissan écoulera certainement les quelques milliers de X-Trail qui arriveront au Canada. Cependant, il faut s'attendre à un nouveau design au cours des années à venir, remodelage qui pourrait survenir plus tôt que prévu, car nos voisins du Sud attendent impatiemment le X-Trail. En attendant, il nous appartient… et c'est tant mieux!