Les dirigeants d'Acura Canada ont tout fait pour nous convaincre que la nouvelle CSX n'était pas une Civic endimanchée. Dommage, car cette nouvelle compacte d'Acura est la plus palpitante de toutes les Civic à quatre portes.

Les dirigeants d'Acura Canada ont tout fait pour nous convaincre que la nouvelle CSX n'était pas une Civic endimanchée. Dommage, car cette nouvelle compacte d'Acura est la plus palpitante de toutes les Civic à quatre portes.

La nouvelle CSX, qui s'amène chez les concessionnaires ce mois-ci, constitue la troisième génération de l'Acura EL- la première génération a été lancée en exclusivité sur le marché canadien en 1997.

La CSX est aussi réservée à notre marché, mais les Japonais, les Thaïlandais et les Turcs ont tellement aimé les modifications apportées par les Canadiens qu'ils en ont adopté le modèle.

Assemblée sur la même plateforme que la Civic, la CSX est aussi construite à la même usine, celle d'Alliston, en Ontario. Si le profil aérodynamique reste indiscutablement celui de la nouvelle Civic, la CSX a un style propre à Acura : grille pentagonale, phares avant agressifs et phares arrières circulaires. Remarquez aussi le double tuyau d'échappement et les clignotants intégrés aux rétroviseurs.

Autre différence, majeure celle-là : le moteur de quatre cylindres de 2,0 litres i-VTEC de la CSX est dérivé du cousin, le coupé RSX. Les 155 chevaux et 139 lbs-pi de couple (15 chevaux et 11 lbs-pi de plus que la Civic) sont livrés de série par une boîte manuelle à court levier et à cinq vitesses rapprochées, une pure merveille de souplesse à manier.

La boîte automatique à cinq rapports de la CSX, disponible en option, s'amène avec des palettes au volant. Un gadget intéressant, mais c'est quand même la boîte manuelle qui donne tout son sens à la voiture.

Légère, la berline d'Acura profite d'une direction qui accorde plus d'intensité que la direction hydraulique de la Civic. Des amortisseurs plus fermes et une barre stabilisatrice plus robuste à l'arrière se traduisent par une suspension dynamique, qui reprend rapidement sa place sur les cahots sans se montrer trop sèche. Ajoutez à cela une caisse très rigide (35 % de plus que pour la EL) et une excellente stabilité en route et vous voilà au volant d'une compacte aux prétentions sportives qui lui vont très bien. Elle devrait n'avoir aucune honte à tirer le meilleur parti de sa cousine Honda.

Dans l'habitacle, les meilleurs éléments de la CSX sont directement tirés de la Civic. Notamment, le tableau de bord à deux niveaux, le volant de petit diamètre inclinable et télescopique, les six coussins gonflables et les essuie-glace opposés. Acura Canada affirme que les matériaux, la finition et l'insonorisation sont encore plus raffinés pour la CSX.

Prix de départ pour la compacte semi-luxe : 25 400 $ ou 26 700 $ en version Touring (boîte manuelle/automatique), livrée avec roues de 16 pouces, climatisation automatique, freins ABS et une garantie de quatre ans/80 000 km (un an de plus que pour la Civic). À titre de comparaison, la plus équipée des Civic coûte 23 000 $.

La beauté de la CSX, ce sont les options ne figurant pas à la liste de la Civic. Ainsi, le revêtement de cuir et les sièges chauffants se retrouvent sur la Premium, pour 28 100 $/29 400 $, ce qui inclut le changeur six disques et le toit ouvrant. Surtout, la CSX Premium propose le système de navigation (30 600 $/31 900 $) avec reconnaissance vocale.

Acura Canada espère écouler de 6000 à 7000 unités de la CSX par année, des chiffres conservateurs si l'on considère qu'en 2004, il s'est vendu 6200 unités de la « vieille » EL. Ne soyez pas surpris si d'ici deux ans, une version Type-S de la berline quatre portes s'annonce avec boîte manuelle six vitesses et plus de puissance sous le capot.