Osons le dire, l'Impala doit en grande partie ses succès commerciaux à son rapport prix/habitabilité qui lui vaut de se retrouver en tête de liste des gestionnaires de parcs automobiles. Vendue pour le prix d'une compacte fort bien équipée, cette berline intermédiaire ouvre ses portes sur un habitacle (et un coffre) grand comme une cathédrale. Une solution de rechange pour les chefs de familles nombreuses qui frissonnent à l'idée de se trouver un jour au volant d'une fourgonnette.

Osons le dire, l'Impala doit en grande partie ses succès commerciaux à son rapport prix/habitabilité qui lui vaut de se retrouver en tête de liste des gestionnaires de parcs automobiles. Vendue pour le prix d'une compacte fort bien équipée, cette berline intermédiaire ouvre ses portes sur un habitacle (et un coffre) grand comme une cathédrale. Une solution de rechange pour les chefs de familles nombreuses qui frissonnent à l'idée de se trouver un jour au volant d'une fourgonnette.

Plus imposante et plus lourde que l'ancienne, la nouvelle Impala possède une carrosserie dont les seules vraies signatures de son nouveau design se trouvent essentiellement dans ses yeux (plus élancés), ses flancs légèrement bombés et son coffre haut et massif. Qu'à cela ne tienne, cette nouvelle robe demeure discrète, contenue pour l'essentiel dans l'univers proposé par l'ensemble de la gamme Chevrolet, c'est-à-dire un style un peu mièvre.

Même en ouvrant les portières, on se demande ce qui a bien pu changer. On nous signale le nouveau grain des revêtements du tableau de bord et des contre-portes, des tissus aux motifs plus jeunes, un combiné d'instruments plus lisible, des rideaux gonflables (pas de coussins latéraux curieusement) pour assurer la protection des occupants et une gamme de systèmes audio plus sophistiqués.

Si la présentation intérieure est d'une très grande sobriété, la vie à bord d'une Impala peut avoir du bon. Surtout que les sièges, partiellement redessinés, offrent désormais un plus grand confort et un meilleur maintien. On regrettera cependant que les curseurs pour régler la température de l'habitacle manquent de précision, que la prise auxiliaire soit aussi inaccessible ou que les rangements soient réduits.

Cette Chevrolet se décline dorénavant en quatre livrées  LS, LT, LTZ et SS. À vous de choisir, mais sachez que peu importe la version retenue, il règne à bord de cette voiture une impression de grands espaces où vos passagers peuvent prendre place sans trop avoir à jouer du coude. La cigogne vous livre des triplets  Chevrolet prétend, avec raison, que la banquette peut aligner trois sièges d'enfant ! En optant pour la banquette avant pleine largeur, cette Chevrolet se targue d'accueillir six personnes. Et que dire du coffre ? Des plus vastes avec sa capacité de 527 litres, il offre la possibilité d'empiéter sur l'habitacle pour en augmenter le volume en rabattant en tout ou en partie, le dossier de la banquette. Est-ce pour palier l'absence d'un filet de rétention que Chevrolet autorise au coussin de la banquette de basculer (de l'arrière à l'avant) dans le but d'exposer une série de crochets pour arrimer vos sacs d'épicerie Toujours est-il que cette fonctionnalité, de série sur les livrées les plus huppées, est disponible pour 325 $.

Les vertus du raffinement

Vrai, l'Impala n'en beurre pas épais sur le plan technique : elle mise plutôt sur des éléments connus et maîtrisés par GM. Les LS et LT adoptent le moteur six cylindres 3,5 litres de 211 chevaux alors que la LTZ adopte un 3,9 litres de 242 chevaux. Quant à la SS, elle abandonne le V6 3,8 suralimenté par compresseur au profit d'un V8 5,3 litres de 303 chevaux auquel on a greffé un dispositif de désactivation des cylindres pour limiter sa consommation d'hydrocarbures.

L'offre mécanique abonde, mais il faut choisir. Le 3,9 litres est le mieux adapté des trois. Assez souple, ce moteur assure à l'Impala de solides accélérations et de franches reprises. L'ennui, c'est que si vos déplacements s'effectuent sur les voies rapides, ce 3,9 litres s'avère le plus coûteux des trois à la pompe. Si l'on prête foi aux mesures effectuées par le constructeur, le 3,9 litres et le 5,3 litres se trouvent à égalité au combiné ville-route avec une consommation de 10,7 l/100 km. Idem en ce qui concerne les émissions de gaz à effet de serre. Conséquemment, le 3,5 litres représente le choix le plus responsable tant sur le plan énergétique qu'écologique. Considérant la vocation première de cette berline, les performances ne devraient pas figurer au sommet de vos priorités. Alors, on y va pour le 3,5 ?

Hélas, le choix mécanique ne dicte pas à lui seul le comportement de l'Impala. En effet, pratiquement chaque livrée à droit à une suspension spécifique. La bonne nouvelle, c'est que le modèle d'entrée, la LS, propose dorénavant le même rapport de démultiplication que les autres modèles. Finie les directions engourdies et imprécises. Les mouvements de caisse sont mieux contrôlés par l'utilisation de ressorts et d'une barre stabilisatrice plus grasse. Ces quelques transformations font de l'Impala une automobile beaucoup plus agréable à conduire. Elle l'est encore plus lorsque chaussée de pneus de 17 pouces. Ceux-ci, aidé par des coussinets plus fermes, améliore la stabilité directionnelle et la tenue de route de cette berline tout en minimisant sa propension naturelle pour le sous-virage. La suspension (nom de code FE3) de la version SS fait mieux encore, mais au détriment du confort de roulement. Pour savourer les kilomètres, mieux vaut privilégier les autres versions, plus confortables.

S'il y a un domaine où, malheureusement, la nouvelle Impala nous rappelle l'ancienne, c'est bien sur le plan du freinage, qui résiste mal à l'échauffement. La seule bonne nouvelle, c'est que le dispositif antiblocage est apparu à la fois plus discret et plus efficace. Sur le modèle essayé à tout le moins.

L'Impala n'a sans doute pas le charisme d'une Chrysler 300, pas plus que le raffinement technologique d'une Ford Five-Hundred. Cependant, son coût d'acquisition moindre, son comportement routier rigoureux et ses généreuses dimensions intérieures devraient lui permettre de tirer avantageusement son épingle du jeu.