Les constructeurs automobiles américains GM et Ford ont vu leurs ventes aux États-Unis chuter en janvier après avoir taillé dans leurs flottes de véhicules, tandis que le Japonais Toyota pointe de nouveau à la place de numéro deux en termes de volumes écoulés.

À fin janvier, GM détenait 22,2% du marché américain, Toyota 16,1%, DaimlerChrysler 14,3%, Ford 14,0% Honda 9,2% et Nissan 7,6%, selon les chiffres du cabinet Autodata.

GM a vu ses ventes reculer de 19,7% à 247.464 unités tandis que Ford a accusé un recul de 19% des ventes à 166 835 véhicules.

Le Germano-américain DaimlerChrysler a en revanche augmenté de 3% ses ventes à 173.377 unités et sa filiale américaine Chrysler, confrontée comme GM et Ford à un recul régulier de ses parts de marché aux États-Unis, a enregistré en janvier une petite hausse de 1%.

Du côté des concurrents asiatiques, qui grignotent mois après mois des parts de marché, le Japonais Toyota affiche une hausse de 5,1% à 175 850 unités écoulées, un mois de janvier «record» pour le groupe, et qui permet à Toyota de prendre la place de numéro deux du marché américain en termes de volumes écoulés. Toyota avait déjà dépassé Ford en novembre dernier.

Les Japonais Honda et Nissan affichent respectivement des ventes de 100 790 unités (+2,4%) et de 82 644 unités (+4,5%).

GM et Ford ont tous deux ont invoqué le même motif à leur recul: chacun poursuit le repositionnement de ses ventes et accélère même la réduction des ventes de flottes --aux sociétés et location et aux entreprises--, qui permettent certes d'écouler de forts volumes mais sont moins rentables que les ventes de détail.

Ford et GM ont tous deux aussi indiqué vouloir mettre sur le marché plus de produits qui plairont aux consommateurs, soit le 2e volet d'une stratégie qui vise à ne plus perdre de parts de marché aux États-Unis.

Les chiffres publiés par GM et Ford étaient anticipés par le marché. Ces constructeurs «avaient fait part de leur volonté d'arrêter de dépendre des flottes pour doper leurs volumes de ventes, et ce que nous observons actuellement est ce que les analystes veulent qui arrive», explique Rebecca Lindland, de Global Insight.

«Ford comme GM sont en train d'améliorer la qualité de leurs parts de marché avant de passer à une amélioration de la quantité, si bien que cette passe difficile devrait survenir encore dans les prochains mois», prédit-elle.

Cette analyste est plus pessimiste pour Ford. Si GM «a compris quels pouvaient être de bons produits à mettre sur le marché, Ford a toujours l'air de chercher ce qu'il faut faire en termes de nouveaux véhicules».