Séduire les citadins ou les couples, voire les deux à la fois, voilà l'objectif que se fixe la C30 de Volvo. Pour parvenir à ses fins, le nouveau ticket d'entrée de la famille Volvo entend user de tous ses charmes, y compris en faisant vibrer notre corde nostalgique avec son hayon entièrement vitré, clin d'oeil à la P1800ES de 1971. Autre argument supplémentaire pour craquer pour elle : ses formes ont été dessinées par un Québécois (Simon Lamarre).

Séduire les citadins ou les couples, voire les deux à la fois, voilà l'objectif que se fixe la C30 de Volvo. Pour parvenir à ses fins, le nouveau ticket d'entrée de la famille Volvo entend user de tous ses charmes, y compris en faisant vibrer notre corde nostalgique avec son hayon entièrement vitré, clin d'oeil à la P1800ES de 1971. Autre argument supplémentaire pour craquer pour elle : ses formes ont été dessinées par un Québécois (Simon Lamarre).

Succédant aux études SCC, 3CC et C30 Concept (Detroit 2006), la version définitive de cette compacte de la haute vise évidemment le beau linge de la catégorie (Audi A3, Mini Cooper). Sa diffusion sera, on s'en doute, limitée.

Élaborée sur la base technique de la S40, la C30 est donc une traction (roues avant motrices) qui s'affirme sportive. Hélas, elle ne l'est pas. Sur une chaussée détrempée, ce coupé s'est avéré plutôt délicat à mener à la limite. Par chance, ses aides à la conduite (l'antipatinage doublé d'un correcteur de stabilité électronique) veillaient au grain. Faible motricité, surtout dans les virages en épingle, fort sous-virage (train avant qui a tendance à tirer tout droit), le châssis de ce coupé cache-t-il un loup? Ou doit-on imputer cette piètre performance sous la pluie à des pneus inadaptés? Mis au fait de notre expérience de conduite, les responsables de la marque ont mis peu de temps à réagir. Les pneus de marque Continental qui chaussaient les véhicules au moment de cet essai ne correspondent pas aux gommes (Michelin) qui enroberont les jantes des C30 vendues au Canada. Compte tenu de l'importance des pneumatiques dans l'équilibre général d'une auto, nous attendrons de conduire une version définitive et conformes aux spécifications canadiennes avant de porter un jugement définitif. Peut-être à ce moment-là bifferons-nous de notre carnet de route la mention «suspension dure» ?

Nous nous garderons bien aussi de vous conseiller le choix de la livrée. Au pays, la C30 sera proposée en deux versions : 2,4i et T5. Au cours de ce premier contact, seule la dernière était offerte aux journalistes. Animée d'un moteur cinq cylindres suralimenté par turbocompresseur de 218 chevaux, la T5 met un peu moins de sept secondes pour atteindre les 100 km/h. Une performance honorable compte tenu du poids à vide de l'auto (1422 kg). Pas sauvage pour deux sous, ce moteur se révèle d'une belle souplesse et autorise de solides reprises. Quant à la boîte manuelle à six rapports qui l'accompagne (elle n'en compte que cinq sur la version à moteur atmosphérique), elle est affectée par une commande lente et un embrayage manquant de progressivité. Même si ses commandes ne sont pas dupliquées au volant, la boîte semi-automatique est, pensons-nous, mieux adaptée à la courbe de puissance de ce moteur et au comportement plutôt bourgeois de ce coupé.

Honneur à sa réputation

Si son identité est clairement usurpée, la C30 veille à faire honneur à la réputation de la marque au chapitre de la sécurité active et passive. Outre sa structure finement étudiée en cas de choc, la C30 propose une série d'anges gardiens pour minimiser les traumatismes. Coussins et rideaux gonflables, appuie-tête anti-coup de lapin figurent tous de série sur l'ensemble de la gamme. Autre option utile, mais qui ne fera son apparition qu'en 2008, le système anti-angle mort BLIS. Il s'agit d'un voyant qui s'allume au pied du montant de pare-brise quand un véhicule a entrepris de vous dépasser. Sécurisant, mais pas indispensable en raison de l'excellente visibilité panoramique du véhicule.

D'un point de vue fonctionnel, la C30 ne donne de leçon à personne. Stricte quatre places (pas de banquette, seulement deux baquets à l'arrière), cette Volvo est dotée d'un coffre qui invite à voyager léger. À défaut d'être le plus élégant, le couvre-bagages souple s'avère plus pratique que l'autre proposé, rigide celui-là. À la faible contenance du coffre, ajoutons des espaces de rangement plutôt pingres. À l'avant, on retrouve sensiblement le même mobilier qu'à bord de la berline S40. Console centrale fine, commandes généralement bien disposées (pas évident toutefois de désactiver les aides à la conduite) et diamètre du volant trop grand.

--- --- --- --- --- --- --- --- --- --- ---

Ce qu'il faut savoir

> La version 2,4i sera proposée à 27 495$ alors que la T5 exige un déboursé additionnel de 4500$.

> Volvo espère écouler annuellement 2000 unités de la C30 au pays. Autre statistique : 75 % des acheteurs de ce produit en seront à leur première expérience au volant d'une Volvo.

> La C30 fera son entrée sur le marché canadien à compter du second trimestre de 2007. Assez étonnant : les premiers exemplaires porteront le millésime 2007 et non 2008.

Les frais de ce reportage ont été payés par Volvo.