Le PDG du constructeur automobile américain Ford, Alan Mulally, a rejeté l'idée d'une alliance dans l'immédiat avec le constructeur franco-japonais Renault-Nissan, dans un entretien lundi au journal Autonews.

Le PDG du constructeur automobile américain Ford, Alan Mulally, a rejeté l'idée d'une alliance dans l'immédiat avec le constructeur franco-japonais Renault-Nissan, dans un entretien lundi au journal Autonews.

Une telle alliance serait aller «dans la mauvaise direction», a déclaré M. Mulally, alors que les discussions en vue d'un mariage à trois entre l'américain General Motors et Renault-Nissan ont récemment pris fin. Le constructeur franco-japonais a toutefois répété souhaiter trouver un partenaire en Amérique du nord.

Si un autre constructeur venait à proposer une alliance à Ford, ce dernier «répondrait au téléphone», a dit M. Mulally, mais cela ne s'est pas produit.

Pour le PDG, dont Autonews rapporte les propos, Ford doit avant tout se concentrer sur l'exécution du plan de restructuration, initié en janvier dernier et renforcé en septembre. «Les choses peuvent changer, mais pour l'heure notre priorité (à la restructuration, ndlr) me convient».

M. Mulally, connu pour avoir redressé avec succès l'aviation commerciale chez l'avionneur américain Boeing, a été débauché en septembre pour prendre la direction de Ford en remplacement de l'héritier Bill Ford, lequel assure maintenant seulement la présidence du conseil d'administration.

Ford a annoncé lundi une perte nette de 5,8 milliards de dollars US pour le troisième trimestre, grevée par 4,6 milliards d'exceptionnels liés à sa restructuration et à des dépréciations d'actifs.

Sur les neuf premiers mois de 2006, Ford affiche une perte nette cumulée de plus de 7,2 milliards de dollars, alors qu'il avait enregistré un bénéfice net de 2 milliards sur l'ensemble de 2005.

Ford prévoit la fermeture de plusieurs usines et la suppression de 40 000 emplois d'ici 2008.