L'industrie automobile française a baissé de régime en 2005, avec moins de véhicules produits en France et exportés, moins de parts de marché pour les marques nationales en Europe, un repli de l'emploi et une chute des investissements, selon une étude de l'Insee publiée jeudi.

L'industrie automobile française a baissé de régime en 2005, avec moins de véhicules produits en France et exportés, moins de parts de marché pour les marques nationales en Europe, un repli de l'emploi et une chute des investissements, selon une étude de l'Insee publiée jeudi.

«Après les forts taux de croissance de la fin des années 1990, la production de l'industrie automobile en France oscille entre baisse et faible hausse depuis 2001. En 2005, le recul annuel atteint 3,5% en volume», indique l'Institut national de la statistique et des études économiques (Insee).

Ce déclin de la production a concerné les constructeurs français comme les étrangers, qui assurent 10% de la production sur le territoire.

Car si la demande intérieure d'automobiles est restée ferme, elle a fait davantage appel aux importations (+3,5%) de voitures de marque étrangère et de véhicules de marque française fabriqués en Espagne ou en Europe de l'est.

Les exportations françaises ont baissé de 1,3% en volume en 2005, principalement à destination des autres pays européens «du fait de l'atonie des marchés et d'une moindre attractivité des marques françaises», selon l'étude.

L'envolée du prix des matières premières, la morosité du marché européen et la guerre des prix en découlant a aussi pénalisé l'industrie automobile.

«Dans ce contexte délicat, l'emploi dans l'industrie automobile s'est replié très légèrement en 2005», mais «continue de résister» comparé à l'ensemble de l'industrie manufacturière, souligne l'étude. L'intérim, utilisé pour ajuster les effectifs de production et la pyramide des âges des salariés, est resté globalement «stable», à 10% de l'effectif salarié.

L'investissement des entreprises du secteur aurait, lui, chuté de 9% en valeur en 2005, après -1% en 2004.