Par ailleurs, le Santa Fe est peu sensible aux vents latéraux. Globalement, son comportement est sain et prévisible.

Sain et prévisible

Par ailleurs, le Santa Fe est peu sensible aux vents latéraux. Globalement, son comportement est sain et prévisible.

Le Santa Fe n'enthousiasmera cependant pas les amateurs de conduite.

En fait, si l'industrie automobile applique ce comportement routier à l'ensemble de sa production, je pars à la retraiteà

Pour freiner ses élans, cet Hyundai fait appel à deux paires de disques doublés, sans frais supplémentaire, d'un dispositif antiblocage (ABS) étonnamment discret, contrairement à ce qui s'est déjà fait. Il est assez facile à moduler, puissant à souhait et assez endurant, du moins dans les conditions essayées.

Puissant, facile à conduire, confortable et très équipé comme toute berline digne de ce nom, le Santa Fe réussit la quadrature du cercle. Il s'en tire honorablement dans des usages divers sinon opposés.

Cet utilitaire bon à tout faire reproduit ainsi, dans un petit gabarit, ce que le Range Rover est parvenu magistralement à faire (en haut de gamme et en plus grande taille) depuis... 1970.

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ON AIME

Le style plus abouti

La fourchette de prix alléchante

Le désir de nous enmettre plein la vue (accessoires)

ON AIME MOINS

La troisième banquette inutile

La consommation qui grimpe

Le comportement placide et sans saveur

L'ESSENTIEL

Fourchette de prix : 25 995 $ à 35 995 $

Coût moyen des frais de transport et de préparation: 1 545 $

Garantie de base: 60 mois / 100 000 km

Consommation moyenne obtenue au cours de l'essai: 12,4 l/100 km

Concurrents: Mitsubishi Outlander, Toyota RAV4

Pour en savoir plus: www.hyundaicanada.com

Moteur : V6 DACT 3,3 litres

Puissance: 242 ch. à 6000 tr/min

Couple : 226 lb-pi à 4500 tr/min

Poids: 1724 kg

Rapport poids/puissance: 7,1 kilogrammes par cheval

Mode: intégral

Transmission: semi-automatique 5 rapports

Direction / Diamètre de braquage : crémaillère / 10,9 mètres

Freins (av/arr): disque / disque

Pneus (av-arr): 235/60R18

Capacité du réservoir de carburant / Carburant recommandé: 75 litres / ordinaire

Pour joindre notre collaborateur

eric.lefrançois@lapresse.ca

C'est connu les 4x4 ont plus de difficultés dans les embouteillages en ville que sur les pistes défoncées. Il est vrai que les tout-terrains ont évolué excepté le Wrangler (anciennement le TJ), dont l'inébranlable rusticité en a fait une légende.

Quand ils roulent la plupart du temps sur l'asphalte, les 4x4 présentent une tenue de route plus efficace et nettement plus confortable, sans pour autant perdre leur faculté de se jouer de l'hiver. Parallèlement, on les a dotés d'un intérieur très riche, tant en qualité qu'en équipement. Position de conduite haute, sentiment d'invulnérabilité, habitacle aménagé à la manière d'une fourgonnette, les avantages sont nombreux et réels.

Plaisant à regarder, le nouveau Santa Fe s'intègre parfaitement dans le paysage urbain. Bien que plus enveloppé que la mouture précédente (toutes les dimensions extérieures ont été revues à la hausse), son diamètre de braquage de 10,9 m lui permet de se faufiler et de se garer assez facilement.

Construit sur la plate-forme (modifiée, il va s'en dire) de la récente Sonata, le Santa Fe s'est débarrassé des quelques aspects rustiques de son prédécesseur par exemple, sa roue de secours est maintenant beaucoup plus compacte.

Trois rangées de sièges

Autre confirmation de son orientation plus familiale ses trois rangées de sièges. Cet ajout figure parmi un groupe d'options sur certains modèles. Est-il besoin de préciser que les deux places complètement à l'arrière sont essentiellement destinées à des enfants en bas âge, et que l'espace réservé aux bagages est pratiquement inexistant, comme c'est le cas de ses principaux rivaux? Sachez qu'hormis le dégagement sous le pavillon, le Santa Fe offre à l'arrière un meilleur dégagement que l'actuel RAV4 qui, ne l'oublions pas, est moins massif que le sud-coréen.

En fait, l'avantage du Hyundai est d'offrir aux deux «courageux» qui prendront place à l'arrière une plus grande sécurité grâce à une paire de rideaux gonflables offerts de série.

Contrairement à ce qui se passe dans d'autres utilitaires, les passagers qui prendront place à l'arrière du Santa Fe ne devront pas essuyer les puits de roues avec leurs jupes et leurs pantalons, ni retenir leur souffle pour se faufiler dans l'espace laissé par des portières trop étroites. Au contraire, les portières sont assez longues pour monter à bord sans problème.

À l'avant, toutes les commandes se regroupent immédiatement autour du conducteur et sont faciles à utiliser. En fait, seules les lilliputiennes commandes de la radio risquent de vous faire jurer. Enlevez vos mitaines et mettez vos lunettesà

Quant aux espaces de rangement, ils sont nombreux, même s'ils ne sont pas tous aisément accessibles en conduisant. Si les plastiques ne sont pas tous de même qualité (certains se rayeront plus facilement que d'autres), la qualité de l'assemblage représente, encore une fois, une agréable surprise.

Le confort avant tout

Plus cossu que son prédécesseur, le Santa FE se décline en quatre livrées, et les prix vont de 25 995$ à 35 995$.

À n'en pas douter, le modèle d'entrée (25 995$) est celui qui se distingue le plus. Il est en effet le seul du groupe à accueillir le V6 de 2,7 litres (185 chevaux) et à l'arrimer à une boîte manuelle ou automatique à quatre rapports. Tous les autres ont droit au V6 de 3,3 litres (242 chevaux) et à une boîte semi-automatique à cinq rapports qui, compte tenu de la vocation et du poids du véhicule, représente le choix tout indiqué. Reste maintenant à choisir le nombre de roues motrices. Vous en voulez deux ou quatre?

Sans être un foudre de guerre, le 3,3 litres permet au Santa Fe de faire meilleure figure même si cela se traduit par une augmentation certaine, en ville surtout, de la consommation d'essence.

À ce chapitre, on se serait attendu à mieux de ce moteur qui, autrement, prête peu flanc à la critique. Discret à vitesse stable, ce V6 offre un rendement sans histoire. Un détail agace toutefois la course beaucoup trop longue de l'accélérateur et le manque de réactivité de la boîte semi-automatique.

Faute d'avoir essayé d'autres exemplaires du Santa Fe, il est difficile de dire si ce défaut affecte notre seul véhicule d'essai ou l'ensemble de la gamme.

Si le Santa Fe met les petits plats dans les grands, c'est aussi pour améliorer ses qualités dynamiques, en particulier la douceur de conduite. À ce chapitre, les responsables de sa mise au point ont réalisé du très bon travail.

En fait, c'est sans doute la grande utilité de cet utilitaire. La suspension arrière, il est vrai, trépide parfois et secoue ses occupants sur les routes très abîmées, mais il n'y pas lieu de s'en offusquer outre mesure.

La direction, à pignon et crémaillère, trop démultipliée sans doute, se révèle plutôt molle.