Pour un deuxième dimanche de suite, le mauvais temps a perturbé le déroulement d'un événement sportif majeur à Montréal.

Pour un deuxième dimanche de suite, le mauvais temps a perturbé le déroulement d'un événement sportif majeur à Montréal.

Après la finale de la Coupe Rogers de tennis reportée d'une journée la semaine dernière, ce fut au tour de l'épreuve Champ Car de Montréal de subir le même sort, dimanche.

Après une interruption de plus de trois heures, les organisateurs ont été contraints de reporter à lundi matin 10h la fin de la course, interrompue au sixième tour en raison de la pluie persistante et des forts vents. Du jamais vu sur circuit routier en Champ Car de mémoire d'homme.

L'Américain A.J. Allmendinger était en tête au moment de l'interruption après avoir doublé le Français Sébastien Bourdais, détenteur de la pole, dès la sortie du premier virage au départ. Le Torontois Paul Tracy avait pour sa part dépassé le Britannique Justin Wilson pour se hisser au troisième rang.

Andrew Ranger de Roxton Pond roulait en septième position et Alexandre Tagliani avait gagné une place, au 11e rang.

Cet ordre prévaudra lors de la reprise de la course, lundi, alors qu'il restera 66 tours à compléter. Tracy sera donc juste derrière Bourdais...

Plusieurs implications

Commençant par s'excuser pour le long délai avant l'annonce du report, le promoteur Alan Labrosse a expliqué qu'il avait dû faire plusieurs vérifications avant de confirmer qu'on puisse poursuivre la course lundi.

«Le bonne nouvelle est qu'il y aura une course et, pour ceux qui s'inquiétaient, oui le Champ Car sera de retour à Montréal», a-t-il blagué.

Des billets seront en vente lundi matin au même prix que la veille. Labrosse a bien songé à les offrir en réduction mais il a jugé préférable de respecter ceux qui avaient payé le plein tarif et enduré la journée pitoyable de dimanche.

«Notre principale préoccupation était la sécurité», a insisté le président de Champ Car Steve Johnson, qui n'avait que des éloges à faire à l'endroit de l'organisation montréalaise.

«Si nous avions présenté la course aujourd'hui, il se serait agi d'une parade derrière la voiture de sécurité et si c'est pour être la dernière course ici sur l'île, nous voulons offrir notre meilleur spectacle, ce qui sera le cas demain (lundi).»

Labrosse a indiqué qu'on a tout tenté pour reprendre la course avant 17h, de façon à la compléter avant la noirceur, mais que Dame Nature a refusé de collaborer.

Le report de la course implique une foule de complications au niveau de la logistique, ne serait-ce que pour s'assurer d'avoir le personnel de course et de sécurité disponible, ce qui inclut de nombreux bénévoles. Sans compter que théoriquement, le circuit Gilles-Villeneuve devait redevenir un parc à 7h lundi matin.

L'utilisation d'hélicoptères (en cas d'accident grave) et la question des assurances ont été parmi les problèmes les plus compliqués, a fait savoir Labrosse.

«M. Tremblay (le maire de Monttréal) était présent ici. Il est parti en milieu d'après-midi et il m'a assuré qu'il mettrait tout en place pour qu'on puisse utiliser le circuit. Il a été très coopératif. Je ne m'attends pas à accueillr 50 000 personnes et ça va être un «staff» minimum.

«J'ai pleuré vendredi quand j'ai vu Andrew (Ranger) donner des cadeaux aux enfants d'Opération Soleil. Des choses comme ça (le report de la course), ça peut être décourageant, mais c'est pas la fin du monde. J'ai l'intolérance au découragement», a déclaré Labrosse, qui risque fortement de perdre son événement.

«Les gens me disent de ne pas abandonner. Je ne sais pas comment abandonner.»