La saison est évidemment terminée. Néanmoins, notre collaborateur moto n'a pu pu résister à la curiosité d'essayer une motomarine dotée d'un moteur de moto. Et quel moteur!

La saison est évidemment terminée. Néanmoins, notre collaborateur moto n'a pu pu résister à la curiosité d'essayer une motomarine dotée d'un moteur de moto. Et quel moteur!

Comme beaucoup de motocyclistes, plusieurs amateurs de motomarines recherchent la haute performance. Or, la vitesse sur l'eau devient vite un loisir très gourmand en chevaux. C'est pourquoi Kawasaki s'est tourné vers sa division moto lorsque vint le temps de repenser le porte-drapeau de sa famille de motomarines Jet Ski.

Le but: rien de moins que de concevoir la plus puissante et la plus rapide des motomarines. Pour y arriver, il aurait été logique pour le constructeur d'Akashi de réquisitionner le moteur de la plus puissante et de la plus rapide moto jamais produite, sa propre Ninja ZX-14. Mais même la vénérée Ninja et ses 190 chevaux se sont avérés loin de suffire aux besoins du projet. La mécanique finalement retenue fut celle du modèle ayant précédé la ZX-14, la ZX-12R, mais pas avant qu'elle n'ait été gonflée de 1198 cc à 1498 cc et qu'on lui ait greffé un surcompresseur de type Roots. Le résultat, l'Ultra 250X, est un véritable monstre produisant la bagatelle de 250 chevaux!

Sur le magnifique lac Mead aux abords de Las Vegas, où Kawasaki a présenté sa nouveauté à la presse, j'ai non seulement découvert une motomarine aux performances étincelantes, mais aussi, et c'est ce qui m'a le plus frappé compte tenu de l'immense puissance, une monture étonnamment contrôlable et docile. Alors que j'aurais cru voir le lac se vider et devoir faire une prière à chaque accélération, j'ai été le premier surpris de constater qu'à peine quelques minutes m'ont suffit à complètement m'accoutumer à tous ces chevaux. D'ailleurs, on en redemande très vite. En pleine accélération, la 250X vous étire littéralement les bras et ne met que sept ou huit secondes pour atteindre sa vitesse de pointe électroniquement limitée à 112 km/h.

Sur le calme lac formé par le barrage Hoover, même à pleine vitesse, la stabilité est telle que tenir le guidon d'une main devenait presque trop facile. Grâce au travail transparent du compresseur, il n'y a aucun délai et l'arrivée des chevaux est aussi massive qu'instantanée, peu importe le régime. Au chapitre de la sensation de puissance abondante ressentie aux commandes de la 250X, le parallèle avec une rapide sportive à deux roues de grosse cylindrée est très tentant, opérations radar en moins... Par ailleurs, comme on ne porte pas de casque en motomarine, l'expérience auditive est enrichie d'un furieux bruit de vent à haute vitesse accompagné lors de fortes accélérations, gracieuseté du surcompresseur, d'une sonorité de turbine rappelant littéralement celle d'un avion de ligne au décollage. Vraiment grisant. Il est intéressant de noter qu'afin de donner l'occasion à des utilisateurs de divers degrés d'expérience de profiter de l'Ultra 250X, qui sera disponible dès le début de 2007 (le prix, pas encore annoncé, devrait tourner autour de l5 000), Kawasaki inclut une seconde clé de contact programmée pour réduire de façon notable la puissance et la vitesse de pointe. Ne reste maintenant qu'à savoir quand le constructeur installera ce charmant compresseur sur une moto...

Les frais de ce reportage ont été payés par Kawasaki.