Avec cette nouvelle 9-3, Saab entre dans un segment de marché où le talent ne manque pas. Pour susciter la convoitise, elle mise sur son approche décalée face à la concurrence. C'est-à-dire? Par exemple, une clef de contact qui loge toujours entre les – confortables – sièges avant ou encore le panneau «Night Panel» qui, la nuit venue, permet d'illuminer strictement les fonctions dites essentielles. C'est bien peu, vous en conviendrez, pour une automobile dont la réputation s'est bâtie sur son anticonformisme.

Avec cette nouvelle 9-3, Saab entre dans un segment de marché où le talent ne manque pas. Pour susciter la convoitise, elle mise sur son approche décalée face à la concurrence. C'est-à-dire? Par exemple, une clef de contact qui loge toujours entre les – confortables – sièges avant ou encore le panneau «Night Panel» qui, la nuit venue, permet d'illuminer strictement les fonctions dites essentielles. C'est bien peu, vous en conviendrez, pour une automobile dont la réputation s'est bâtie sur son anticonformisme.

Même si les cotes d'habitabilité se comparent avantageusement à la concurrence, l'espace à l'arrière est compté, surtout pour les pieds, qui ont du mal à se tailler une place sous les baquets avant. À défaut d'offrir la polyvalence du temps où elle s'habillait d'une carrosserie à hayon, la 9-3 permet de rabattre en tout ou en partie le dossier de la banquette, et une ouverture a été pratiquée dans l'accoudoir pour faciliter le transport de longs objets.

Reposant sur une plateforme Epsilon, similaire à celle de la Chevrolet Malibu, la 9-3 a au moins le mérite d'être supérieure à tous points de vue à la génération antérieure, sans pour autant devenir LA référence, tant souhaitée par ses concepteurs, en matière d'agrément de conduite. Plus dynamique qu'une S60 et plus confortable qu'une A4, elle n'est en revanche pas aussi agile et sportive qu'une Série 3, voire même qu'une TSX.

Le moteur de série (175 chevaux) ne manque pas de tonus. Souple, progressif et civilisé, ce 2 litres suralimenté par turbocompresseur fonce tête baissée dès que l'aiguille du compte-tours franchit la barre des 3000 tr/min. Pour davantage de sensations, les versions plus coûteuses de la 9-3 proposent un moteur de 210 chevaux. Au rayon des boîtes de vitesses, les manuelles souffrent d'un levier à la course trop longue pour un usage sportif. La boîte semi-automatique à cinq rapports est, étonnamment, la mieux adaptée.

Même si le calendrier d'entretien de Saab est plus «flexible», reste que les pièces de remplacement coûtent «un bras» et que la valeur de revente est relativement basse.