Si à tout hasard vous vous demandez encore d'où peut bien sortir cette marque, sachez qu'elle est en réalité une division de la multinationale germanique DaimlerChrysler. La Smart est par conséquent distribuée au Canada par les concessionnaires affiliés à Mercedes-Benz.

Si à tout hasard vous vous demandez encore d'où peut bien sortir cette marque, sachez qu'elle est en réalité une division de la multinationale germanique DaimlerChrysler. La Smart est par conséquent distribuée au Canada par les concessionnaires affiliés à Mercedes-Benz.

À en juger par sa fiche technique, il n'y a qu'un seul choix à effectuer au moment de l'achat d'une Smart: c'est de l'acheter, ou pas. La Smart, qui est par au moins un mètre le véhicule le plus court disponible au Canada, exige qu'on en paie le prix, mais elle n'est pas livrée dégarnie.

Le petit moteur diesel à trois cylindres — la seule mécanique offerte — est secondé par une boîte automatique séquentielle à six rapports. Autrement dit, la transmission s'opère sans embrayage, mais on peut tout de même effectuer les changements de rapports soi-même. Avec un moteur dont la technologie impose une limite peu élevée du régime-moteur, on doit constamment passer d'un rapport à l'autre, et la boîte séquentielle n'est pas exactement en mesure d'effectuer cela de façon transparente. Bref, ça brasse plus qu'on le désirerait.

Surtout qu'en ville, le terrain de jeux tout dévolu pour une si petite automobile, on doit constamment arrêter, accélérer, ralentir et arrêter à nouveau. Ce n'est pas l'idéal, dans les circonstances, de manipuler une telle boîte.

C'est le compromis que Smart a cru bon faire pour réaliser une voiture à la consommation d'essence frôlant le ridicule. Sur papier, les chiffres sont éloquents: une consommation moyenne de 3,5 litres aux 100 kilomètres (3,9 L/100 km en ville).

Comme pour tout moteur diesel, en plus de cette consommation parcimonieuse, le couple est remarquable. À 74 livres-pied, il double presque la puissance maximale de 40 chevaux. La Smart en tire profit dès les 1800 tours-minute.

Elle peut par ailleurs réaliser un chrono au 0-100 km/h tout juste sous les 20 secondes, et sa vitesse maximale est de 135 km/h. Sur l'autoroute, ce n'est pas une sinécure.

Les freins pourraient être perçus comme la portion la plus technologiquement avancée du véhicule. Les paires de disques et de tambours sont supervisées par un système électronique de stabilité qui gère aussi l'antiblocage et la répartition de la force de freinage entre les quatre roues. Vous l'aurez compris, la Smart, quand on lui intime d'arrêter, ne fait ni une ni deux: elle s'immobilise presque aussitôt. Des roues de 15 pouces sont de série sur la Smart.

Côté ergonomie, personne n'aurait aimé être à la place de l'ingénieur qui a dû dessiner l'intérieur de la Smart. Réduit à sa plus simple expression, l'habitacle est en théorie non existant: les pédales sont dans le pare-chocs, les passagers sont assis sur le moteur et le coffre possède toutes les qualités d'un bon vide-poches – mais pas d'un coffre.

Pour le conducteur et son (unique) passager, à part l'étrange proximité de tout ce qui se trouve à l'extérieur du véhicule, ce n'est tout de même pas trop mal. Le dégagement est limité horizontalement dans toutes les directions, mais est loin d'être étouffant. Surtout que l'habitacle est habillé de matériaux aux couleurs claires qui réduisent l'impression d'étroitesse.

Pourtant, pour rassurer les plus craintifs, Transports Canada a eu le mandat d'organiser les simulations de collisions de la Smart en circuit fermé. S'il avait été démontré que la sous-sous-compacte à la conception pour le moins étroite était dangereuse pour ses occupants, soyez certains qu'elle n'aurait jamais pu emprunter nos routes. Après tout, on a révoqué des licences de radiodiffusion pour moins que cela.

Il a fallu plusieurs mois à la Smart avant de faire sa niche en Europe, où elle roule depuis quelques années déjà. En Allemagne, notamment, on en voit aujourd'hui plusieurs sur les routes secondaires (sur l'Autobahn? Ce n'est pas sérieux!).

Et dans le nord de l'Europe, l'hiver, il ne fait pas nécessairement chaud. Même qu'il neige pas mal, à certains endroits…