Plus longue, plus large, en un mot plus imposante que le modèle précédent (les capteurs de stationnement offerts en option s'imposent pour ne pas déformer ses contours), cette deuxième version est plus ambitieuse sur le plan sportif. À l'image de la Z4 de BMW, la SLK imprime le mot sportif sur sa carte de visite et va même jusqu'à accueillir un V8.

Plus longue, plus large, en un mot plus imposante que le modèle précédent (les capteurs de stationnement offerts en option s'imposent pour ne pas déformer ses contours), cette deuxième version est plus ambitieuse sur le plan sportif. À l'image de la Z4 de BMW, la SLK imprime le mot sportif sur sa carte de visite et va même jusqu'à accueillir un V8.

Cabriolet l'été, coupé l'hiver grâce à un toit rigide escamotable, la SLK n'autorise toujours que deux personnes à son bord. Celles-ci auront cependant droit à un espace accru et se sentiront plus à l'aise pour entreprendre des voyages au long cours. Assis aux commandes, on note que l'ambiance est également plus sportive. Le bloc d'instrumentation comporte notamment deux indicateurs inclinés qui se frôlent du regard. Une petite casquette les coiffe pour éloigner les reflets du soleil, qui met quelque 20 secondes (22 précisément aux dires de Mercedes) pour baigner l'habitacle de ses doux et chauds rayons. Une fois le toit rangé dans le coffre, le volume de chargement n'est plus que de 208 litres (ajoutez 63 litres quand la SLK sort coiffée).

Parmi les petits bonheurs de cette SLK, on note la présence, en option, d'un sèche-cheveux… Une blague? Presque, puisque de petits aérateurs tatoués aux appuie-tête diffusent de l'air chaud sur la nuque, idéal pour rouler à découvert sous la lune. Ce dispositif, baptisé « Airscarf », est offert moyennant supplément (êtes-vous surpris?) et est accompagné d'éléments chauffants pour l'assise et le dossier des sièges.

Sur le plan dynamique, les concepteurs ont surtout porté leurs efforts sur le châssis. Ce dernier est plus rigide, histoire de mettre encore un peu de piquant à la conduite. On s'en réjouit, puisque hormis la version AMG de la génération précédente, la SLK manquait un peu de sel.

Pour en ajouter (du sel), la SLK est enfin dotée d'une direction plus communicative, plus sensible. Elle troque ses billes contre un mécanisme à crémaillère plus efficace, plus direct et offrant surtout un meilleur toucher de la route. Agile, la SLK se gare dans un mouchoir de poche grâce à son rayon de braquage étonnamment court. Pour une efficacité accrue, Mercedes propose un châssis sport avec suspensions abaissées pour «raser les courbes de plus près».

Mécaniquement parlant, la SLK étrenne un V6 de 3,5 litres. Pourvu de quatre soupapes par cylindre et d'arbres à cames à calage variable, ce moteur produit 268 chevaux et 258 livres-pied de couple. Suffisant pour se faire plaisir, surtout que ce moteur n'est pas avare de sensations. Sans avoir l'onctuosité des « six en ligne » de son concurrent bavarois BMW, ce moteur ne ménage pas ses efforts pour nous en mettre plein la vue. Les montées en régimes sont franches et vigoureuses et, ce qui ne gâte rien, le timbre des échappements est envoûtant. Que demander de plus? Qu'il consomme moins, et de l'essence ordinaire seulement…

Pour faire passer la puissance aux roues arrière motrices, la SLK conjugue son moteur à une boîte manuelle à six rapports qui, heureux que nous sommes, n'a rien à voir avec celle autrefois offerte à bord de ce roadster. La commande est plus directe, moins caoutchouteuse, les verrouillages plus efficaces. On s'amuse enfin, et davantage qu'avec la boîte automatique à sept rapports offerte en option.

Cette dernière semble avoir un peu trop de rapports à gérer dans sa petite tête, et les commandes doublées au volant ne sont pas un succès sur le plan ergonomique. Ai-je les mains pleines de pouces? Dommage d'apprendre que cette boîte est la seule offerte sur la version AMG également inscrite au catalogue because elle seule peut encaisser les 375 livres-pied de couple du moteur V8 de 5,5 litres.

Vendue près de 20 000 $ de plus que la SLK à moteur V6, la version AMG compte regrettablement un tiroir plein d'options. Même le dispositif Airscarf y figure, mais à un tarif plus raisonnable puisque les sièges chauffants sont aussi de série.

Plus sportive, toujours unique (vous connaissez d'autres coupés-cabriolets?), cette voiture connaîtra assurément une carrière commerciale dorée et peut-être même, au cours des premières années, à guichets fermés. Comme sa devancière.