Mentionnons immédiatement que la Five-Hundred n'est pas la remplaçante de la Taurus. C'est plutôt une toute nouvelle berline qui s'insère entre la Taurus et la Crown Victoria. Et ne l'appelez pas 500 (Cinq Cents)! C'est «Five Hundred». Le nom commence par la lettre «F» comme le veut la nouvelle tendance chez Ford (Focus, Freestyle, Freestar, F-Series, etc… sauf pour Mustang).

Mentionnons immédiatement que la Five-Hundred n'est pas la remplaçante de la Taurus. C'est plutôt une toute nouvelle berline qui s'insère entre la Taurus et la Crown Victoria. Et ne l'appelez pas 500 (Cinq Cents)! C'est «Five Hundred». Le nom commence par la lettre «F» comme le veut la nouvelle tendance chez Ford (Focus, Freestyle, Freestar, F-Series, etc… sauf pour Mustang).

Cette berline adopte un style européen qui n'est pas sans rappeler celui des Volkswagen Passat en ce qui a trait au pavillon et à Mercedes pour l'arrière. Quant à l'avant, il reprend un thème commun à plusieurs voitures de Ford dont la Focus et la Taurus. La calandre avec grille quadrillée ne fait cependant pas l'unanimité. Pourtant, elle est pareille à celle des autres autos de Ford.

Ne cherchez pas le spectaculaire dans l'intérieur de la nouvelle Five Hundred. Cependant, peu de berlines n'offrent autant d'espace intérieur. Les deux places avant occupent une bonne partie de ce vaste environnement, mais il reste beaucoup d'espace à l'arrière pour les trois passagers, surtout pour les jambes et la tête. Quant à la malle arrière, n'en demandez pas plus. Grâce à sa profondeur, il peut loger huit, oui, oui, huit sacs de golf! Elle fait plus de 21 pieds cubes ce qui est presque unique dans ce créneau. La finition nous est parue exemplaire et aucun bruit de caisse ne s'est fait entendre dans nos voitures d'essai, des unités de pré-production.

Sous le capot de cette Five Hundred se cache le seul moteur disponible dans cette lignée, le V6 Duratec 30 de 3,0 litres, un moulin complètement révisé qui fait 203 chevaux. Quelques Five Hundred à traction avant seront livrées avec une boîte automatique à six rapports, mais la plupart des autres modèles le seront avec la transmission automatique constamment variable de ZF-Batavia. Celle-ci fonctionne à l'aide de chaînes contrairement à des unités semblables qui utilisent des courroies et qui ne sont pas un succès technologique. Cela veut dire que lorsque vous accélérez, c'est à peine si le régime du moteur change de son. Pourtant, on y sent un passage des vitesses qui se fait en toute discrétion. C'est voulu pour ne pas désorienter la clientèle traditionnelle.

La nouvelle berline de Ford peut être livrée avec la traction avant ou avec la traction intégrale. Qu'importe, sur pavé sec, la différence est virtuellement impossible à déceler. Cependant, on se doute qu'en hiver, la traction intégrale sera plus efficace (devons-nous vous rappeler la nécessité des pneus d'hiver?). La suspension est indépendante aux quatre roues et la direction, à crémaillère. Incidemment, la plate-forme de cette Ford est une adaptation de celle des Volvo S60 et XC90. Faut dire que Ford est propriétaire de Volvo et que se fier à un de ces excellents produits ne peut pas nuire.

Que la Five Hundred remplace éventuellement la Taurus ne serait pas une surprise lorsque cette dernière sera abandonnée. Mais, pour le moment, les dirigeants de Ford veulent la conserver pour le marché des consommateurs (à l'opposé de celui des véhicules commerciaux) et laisser la Taurus jouer le rôle ingrat du véhicule commercial. De plus, ce n'est pas le but de Ford de faire de cette berline une voiture spectaculaire. En fait, Ford veut plutôt imiter certaines grandes marques japonaises et offrir aux automobilistes nord-américains une voiture qui les conduira en toute sécurité, en tout confort et en toute fiabilité du point A au point B.

C'est ce que nous avons pu constater lors de nos premiers essais de la Five Hundred. C'est une belle voiture moderne, facile à conduire et très sûre en cas de neige (avec la traction intégrale). Mais ce n'est pas une auto de performance qui concurrencera les plus excitantes berlines importées, voire même américaines. Non, la Five Hundred est plutôt réservée, mais en même temps compétente. Un court essai sur une côte de sable nous a prouvé qu'avec la traction intégrale, elle saura se débrouiller en toutes circonstances.

Ne vous attendez pas à des performances étincelantes de la part du V6. Il est même un peu juste pour cette grande caisse. Cependant, la boîte automatique constamment variable joue très bien son rôle. Elle réussit à transmettre toute la puissance du V6 aux roues avant. Mais il n'en a pas de réserve. Les accélérations sont bonnes et les reprises, sûres, mais sans plus. Cependant la Five Hundred est très confortable. Et la visibilité est très bonne. Le freinage est solide et la suspension indépendante aux quatre roues contribue grandement à la solide tenue de route de la Five Hundred.

Ford souhaite reprendre la première position au chapitre des ventes. Pour ce faire, la Ford doit déloger la Honda Accord et la Toyota Camry, ce qui ne sera pas chose facile. Mais si les automobilistes américains y retrouvent cette même sensation de produit bien fini et de douceur de roulement combinés à une grande fiabilité et une durabilité sans borne, Ford aura gagné son pari.