Le constructeur automobile japonais Nissan Motor a l'intention de mettre au point des véhicules qui refusent de démarrer quand le conducteur est en état d'ébriété, a-t-il fait savoir mercredi, sur fond de vaste campagne des autorités nippones contre l'alcool au volant.

Le constructeur automobile japonais Nissan Motor a l'intention de mettre au point des véhicules qui refusent de démarrer quand le conducteur est en état d'ébriété, a-t-il fait savoir mercredi, sur fond de vaste campagne des autorités nippones contre l'alcool au volant.

Ces véhicules pourraient être équipés d'un détecteur d'alcoolémie intégré au siège, et dans lequel le conducteur devrait souffler avant de démarrer. Le moteur serait bloqué si l'air expiré contenait une quantité d'alcool supérieure au seuil légal, a expliqué la porte-parole de Nissan Ikue Matsuura.

Des éthylomètres antidémarrage sont déjà commercialisés dans plusieurs pays, notamment en Suède et aux États-Unis, mais pas encore au Japon.

L'annonce de Nissan intervient à un moment où la police japonaise a multiplié, ces derniers jours, les contrôles d'alcoolémie, après un accident qui a choqué le pays : le 25 août à Fukuoka (Sud), trois jeunes enfants ont été tués et leurs parents blessés dans une collision provoquée par un chauffard ivre de 22 ans.

Le nombre d'accidents de la route mortels dus à l'alcool au Japon a bondi de 13% au premier semestre 2006. Il était pourtant en chute continuelle depuis l'entrée en vigueur, en 2001, d'une loi qui a porté de cinq à vingt ans de prison la peine maximale pour les conducteurs ivres provoquant mort d'homme.