À l'ouverture des portières, l'univers proposé par Chevrolet paraît au premier coup d'œil plus inspiré que les formes extérieures. Oh, bien sûr, la gaieté ne déferle pas sur la physionomie de l'habitacle tout de gris vêtu; bien fini, mais tellement sérieux! Les motifs de satisfaction sont ailleurs, dans la position de conduite, qui est excellente, et dans les repères, si vite pris.

À l'ouverture des portières, l'univers proposé par Chevrolet paraît au premier coup d'œil plus inspiré que les formes extérieures. Oh, bien sûr, la gaieté ne déferle pas sur la physionomie de l'habitacle tout de gris vêtu; bien fini, mais tellement sérieux! Les motifs de satisfaction sont ailleurs, dans la position de conduite, qui est excellente, et dans les repères, si vite pris.

On reprochera toutefois aux banquets avant de manquer cruellement de support. Contre toute attente, on est mieux installé à l'arrière qu'à l'avant. L'espace est un brin plus mesuré qu'à bord d'une Camry, par exemple, mais deux adultes ne se sentiront nullement coincés.

Première réflexion avant de prendre le volant de cette intermédiaire américaine: «le plaisir n'est peut-être pas tant dans le statique que dans le dynamique». En effet, chez GM, on ne manque jamais l'occasion de rappeler que la Malibu étrenne la moderne et très médiatisée architecture Epsilon.

À défaut d'apporter la touche de sophistication attendue sur une automobile dite «moderne» et des accélérations qui vous mettent du vent dans le toupet, le V6 de 3,5 litres a le mérite d'offrir un rendement sans histoire et une consommation d'essence modérée. Pour transmettre la puissance aux roues avant motrices, Chevrolet a recours à une boîte automatique à quatre rapports. Cette dernière est doublée d'une commande qui permet le passage manuel des trois premiers rapports, ce qui peut se révéler pratique dans certaines conditions.

La rigidité du châssis se fait immédiatement sentir, mais affiche toutefois ses limites assez rapidement en raison d'une monte pneumatique d'une qualité fort quelconque. La direction à assistance électronique se révèle un atout dans les manoeuvres (elle est d'une légèreté déconcertante), mais impose des variations d'effort parfois désagréables à vitesse de croisière, en plus de priver le conducteur d'informations sur l'adhérence de la chaussée. Quant aux suspensions, on leur reprochera une certaine fermeté en détente et une trop grande élasticité dans l'effort.

Dommage qu'avec le style qu'elle affiche, la Malibu charme les parcs de location davantage que les consommateurs.