Le constructeur automobile suédois Volvo Cars Corporation et sa filiale française vont être renvoyés devant la justice pour «homicides et blessures involontaires» après un accident mortel survenu en 1999 à Wasselonne (est de la France), selon une source judiciaire.

Le constructeur automobile suédois Volvo Cars Corporation et sa filiale française vont être renvoyés devant la justice pour «homicides et blessures involontaires» après un accident mortel survenu en 1999 à Wasselonne (est de la France), selon une source judiciaire.

«Le juge d'instruction Régis Pierre a rendu une ordonnance de renvoi devant le tribunal correctionnel de Saverne pour homicide et blessures involontaires» à l'encontre du groupe, basé à Göteborg (Suède), et de sa branche française Volvo Automobiles France, déjà mis en examen en 2001, a indiqué à l'AFP Jean Dissler, le procureur de Saverne (est).

La conductrice du véhicule et le concessionnaire à Souffelweyersheim sont également renvoyés devant le tribunal correctionnel, a-t-il précisé, indiquant que la date de l'audience n'était pas encore fixée.

Ce renvoi intervient au bout de sept années d'instruction pendant lesquelles expertises et contre-expertises se sont multipliées.

Le 17 juin 1999, Catherine Kohtz, qui conduisait une Volvo de type 850 TDI, avait perdu le contrôle de son véhicule alors qu'elle circulait à Wasselonne.

La voiture avait alors fauché trois enfants de neuf à dix ans. L'un était mort sur le coup, l'autre décédait trois jours plus tard tandis que le troisième était grièvement blessé.

Soupçonnée de vitesse excessive, l'automobiliste avait toutefois imputé les causes de l'accident à une défaillance du système de freinage. Volvo a pour sa part toujours contesté tout dysfonctionnement.

L'une des premières expertises, contestée par Volvo, avait souligné une défaillance du système d'assistance au freinage, engageant la responsabilité du constructeur suédois, de sa filiale française, Volvo Automobiles France, et du concessionnaire strasbourgeois qui a vendu la voiture et assuré depuis entretien et réparations.

«Nous attendons avec sérénité la décision de la justice française», a commenté mercredi un porte-parole français du constructeur automobile.