Avec ses protubérants cheveux bruns bouclés, son bouc mal taillé, ses longs favoris, son air délinquant et sa dégaine nonchalante, un drôle d'oiseau attire l'attention parmi la quarantaine de pilotes de NASCAR. Son nom: Boris Said. Ses fidèles: les Said Heads.

Avec ses protubérants cheveux bruns bouclés, son bouc mal taillé, ses longs favoris, son air délinquant et sa dégaine nonchalante, un drôle d'oiseau attire l'attention parmi la quarantaine de pilotes de NASCAR. Son nom: Boris Said. Ses fidèles: les Said Heads.

Il faut dire que le vétéran de 44 ans est un incontournable dans le circuit NASCAR, au point d'être devenu une sorte d'icône pour ses admirateurs. Et ils sont nombreux. Ces derniers sont facilement identifiables à leur perruque frisée ou à leur t-shirt jaune aux couleurs de l'iconoclaste du NASCAR, signes de leur appartenance aux Said Heads.

Tout au long de la fin de semaine, au milieu des foules, on entendait des gens demander à voix haute: « Who Said? ». Et à chaque fois, il y avait plein de monde pour répondre énergiquement " Boris Said! " d'une même voix.

La Presse s'est entretenu, hier, avec ce phénomène plutôt loufoque de la course automobile.

Rencontré au fond de sa roulotte, Boris Said a brièvement raconté le parcours qui l'a mené, presque par hasard, dans le circuit NASCAR. « J'ai fait ma première compétition en voiture à l'âge de 25 ans, avant ça je participais à des courses en moto », a indiqué ce mordu de course tous azimuts.

Said a d'abord remporté plusieurs compétitions en Europe, avant de s'illustrer sur le circuit américain. Depuis neuf ans, cet as des circuits routiers participe à toutes sortes de courses, incluant quelques départs en série Busch et Coupe Nextel.

Quant à l'intérêt que lui porte ses admirateurs, le principal intéressé avoue candidement ne pas trop comprendre. « Pour ma part, je ne crois pas que je serais un Said Head, je serais plutôt un fan de Tony Stewart », a lancé pince sans rire Said, en parlant d'un des meilleurs pilotes de la série NASCAR.

Au cours de l'entrevue, Said a subitement arrêté de parler pour regarder vers la télévision perchée au plafond. Sur l'écran, on apercevait le pilote en entrevue la veille, avec son fils de deux ans et demi dans les bras. Ce dernier, Boris Said Jr, est tout aussi bouclé que son père.

Plusieurs raisons semblent expliquer le culte que vouent les Said Heads à leur idole. « Il a l'air de quelqu'un d'ordinaire et c'est un vrai chauffeur », a expliqué Tim Milliron, de New York.

Plusieurs trouvent que Said est plus accessible que plusieurs autres pilotes. « Il est même venu rencontrer les gens au volant d'une voiturette de golf tout à l'heure », a résumé M. Milliron.