1. Toyota Sienna

CHOIX D'ÉRIC LEFRANÇOIS

1. Toyota Sienna

2. Hyundai Entourage

3. Honda Odyssey

4. Dodge Grand Caravan

5. Pontiac SV6 Montana

La quatrième et la cinquième place sont occupées par les doyens de la catégorie. La Grand Caravan devance la SV6 Montana en raison de son habitabilité supérieure et sa plus grande modularité. En revanche, ces deux américaines méritent considération. Elles nous permettent plus de latitude et à meilleur prix quand vient le temps de leur greffer des options qui rendent la vie à bord d'une fourgonnette plus agréable. Un avantage qui vaut son pesant d'or, surtout lorsqu'on a trois ou quatre petites bouches à nourrir...

L'auteur tient à remercier les Automobiles Cloginor de Saint-Jean-sur-Richelieu, Steve Venne et tout le personnel du Parc Safari de leur précieuse collaboration.

CHOIX DE JEAN-FRANÇOIS GUAY

1. Toyota Sienna

2. Dodge Grand Caravan

3. Honda Odyssey

4. Hyundai Entourage

5. Pontiac SV6 Montana

Sous son hayon, l'Entourage ne se démarque guère des quatre autres fourgonnettes inscrites à ce match. On regrette, comme pour toutes les autres, que le hayon de la Hyundai soit aussi lourd à manipuler (le hayon électrique est strictement offert sur la version la plus haute gamme). L'essentiel est que le volume de chargement se compare avantageusement aux meilleurs de la catégorie. Pour déterminer la moins accueillante pour les bagages, inutile de chercher:c'est la SV6 Montana. Sa banquette ne se dissimule pas sous le plancher comme par magie et la faute est en partie attribuable aux pratiques coffrets (suffisamment profonds pour accueillir un réservoir de lave-glace) scotchés au plancher. Ce boîtier, offert moyennant supplément, s'escamote pour accroître l'espace sous plafond. Pour gagner plus d'espace encore, il est possible de rabattre les sièges de la deuxième et de la troisième rangées pour former un plancher parfaitement plat (des contorsions sont cependant nécessaires pour les remettre en place à partir du coffre).

La plus ingénieuse et la plus modulable de surcroît demeure la Dodge avec son système Stow'N'Go. Ce dernier permet, en quelque 30 secondes, de dissimuler sièges et banquette sous le plancher pour obtenir une surface parfaitement plane.

Sur la route

L'Odyssey dont le style sportif réhabilite un certain plaisir de conduire, totalement absent jusque-là sur ce type de véhicule qui privilégie le plaisir d'être transporté.

Bref, on ne se bat pas pour prendre le volant de ces engins, mais Honda démontre brillamment avec l'Odyssey qu'il existe une autre voie et que celle-ci rencontre une clientèle:le modèle est véritablement plébiscité. Dès la mise en route du V6 de 3,5 litres, le ton est donné. Souple, performant, ce moteur assure à la Honda de très bonnes accélérations. Son couple important permet de faire bonne figure et la transmission automatique à cinq rapports exécute son travail avec souplesse et entrain. La Sienna et son V6 de 3,3 litres se trouvent non loin derrière. Cette mécanique s'apprécie pour sa douceur de fonctionnement, sa progressivité et son niveau sonore particulièrement bien contenu. Rapide? Disons que les reprises sont apparues plus convaincantes encore que les accélérations. Pour retrouver la fougue du moteur Honda, c'est du côté de Hyundai que vous allez le trouver. En revanche, elle vous en fera payer le prix en consommant légèrement plus d'essence et en émettant une plus grande quantité de gaz à effet de serre. De cylindrée identique, le V6 qui propulse la Grand Caravan ne peut suivre la cadence. Ce 3,8 litres américain a le souffle court et élève instantanément la voix dès qu'on le sollicite un peu trop. Quant à celui qui anime la SV6 Montana, il a pour seul mérite de consommer raisonnablement et de pouvoir compter sur un réservoir d'essence dont la capacité importante lui assure une excellente autonomie. Sans consommer davantage, nous vous suggérons d'opter pour le 3,9 litres offert en option sur cette Pontiac.

Sur le plan dynamique, la palme revient à l'Odyssey. D'un dynamisme étonnant, la Honda prend peu de roulis limité; son train avant se révèle incisif et sa direction précise. Bien sûr, le poids limite l'agilité, mais cette fourgonnette n'a pas la lourdeur propre aux autres membres de la catégorie, à l'exception sans doute de la Sienna. Cette dernière, telle une force tranquille qui ne procure presque aucune sensation de vitesse, la Toyota file à vitesse grand V, en toute décontraction. Et avec un silence de roulement tel qu'il est inutile de hausser la voix pour discuter.

Tout comme la Honda, elle se conduit avec facilité et pratiquement comme une berline. Stable dans les courbes, cette Toyota peut compter sur une tenue de cap de premier ordre sur l'autoroute. En fait, il n'y a que la suspension arrière qui éprouve un peu de mal à filtrer toutes les trépidations sur les petites irrégularités, particulièrement aux places arrière et à vide.

Malgré d'indéniables qualités, l'Entourage ne parvient pas à faire jeu égal avec les deux japonaises et ce, dans tous les domaines de comparaison. Pataude dans les enchaînements de virages, la sud-coréenne se révèle plus épuisante à conduire que les deux fourgonnettes précitées, particulièrement dans la cité. La tenue de route de la Grand Caravan aurait sans doute été qualifiée d'étonnante il y a cinq ou six ans. Aujourd'hui, elle est banale. La direction manque de précision, les éléments suspenseurs vacillent dès que la route se met à ressembler à un lacet. En revanche, le confort de roulement, lui, profite de ses suspensions molles.

Quant à la SV6 Montana, elle est celle qui se conduit le plus comme une fourgonnette... Pour l'agrément de conduite, on repassera. Lourde, elle fait preuve d'une certaine paresse à s'inscrire en virages. L'apparente vivacité de sa direction est vite annihilée par son train avant peu incisif.

Budget

Au classement général, la Toyota remporte ce match, mais de peu. Conviviale, fiable, cette Toyota représente une valeur sûre. L'Odyssey aurait sans doute raflé la première place si elle avait été offerte à un prix plus compétitif. Un peu en retrait de ces deux ténors, on retrouve l'Entourage. À sa première incursion dans le segment, la firme sud-coréenne n'a pas démérité. Si la livrée la plus cossue (GLS) en met plein la vue, il ne faut pas perdre de vue que la version de base (GL), n'impressionne pas autant au chapitre des accessoires, d'où l'importance de sortir votre calculette avant d'apposer votre signature au bas d'un contrat.

Avec ses 5,13 mètres de long, cette Hyundai s’intercale entre la SV6 Montana (5,222m) et les Sienna et Odyssey (toutes deux à 5,105m). La Grand Caravan, elle, est légèrement plus courte (5,093m). Sur papier, les similitudes entre l’Entourage et la Sedona de Kia sont grandes. Les deux ont en effet le même châssis et le même aménagement intérieur.

Des cinq fourgonnettes, c’est la Toyota qui offre globalement la meilleure habitabilité dans les deux premières rangées. Cependant, derrière, là où ça compte, le dégagement pour les jambes et la tête est moins important à bord de la Toyota que dans les Honda, Pontiac et Dodge. Et l’Entourage? Sa troisième banquette est taillée expressément pour de jeunes enfants et non pour des adultes, qui la jugeront trop étriquée en raison du faible dégagement offert pour les jambes.

Pour mériter pleinement leur titre de familiale, les fourgonnettes doivent accueillir les bagages pour les vacances, de quoi distraire les enfants, les cartes routières et même les boissons pour supporter la canicule lors des bouchons estivaux. Sous tous ces rapports, et malgré de bonnes intentions de ses concepteurs, l’Entourage n’invente presque rien. Comme dans l’Odyssey, les glaces de ses portes coulissantes s’abaissent. Et comme la Sienna, elle adopte un petit rétroviseur qui permet de garder un œil sur les places arrière, sans avoir à tourner la tête.

La trop sage fourgonnette, qui a régné pendant près de deux décennies sur le monde de l’automobile, est désormais chahutée de toutes parts. C’est que les VUS (petits et gros) et les familiales sportives ont fini par changer sa fonction purement familiale.

Dernière venue dans ce créneau, Hyundai a mis beaucoup de temps avant d’intégrer une fourgonnette à sa gamme. Pourquoi si tard? Selon la rumeur, la haute direction de Hyundai n’était pas très chaude à l’idée d’intégrer un segment dont la popularité s’effrite un peu plus à chaque année. Les concessionnaires de la marque, eux, pensaient autrement et considéraient qu’ils avaient une carte à jouer. Depuis quelques semaines, l’Entourage tente de se faire une place et un nom dans un créneau où les acteurs sont clairement identifiés: on retrouve d’un côté des fourgonnettes à prix populaires et de l’autre des fourgonnettes plus élitistes. L’Entourage campe entre les deux. Elle est mieux équipée que les premières, mais moins coûteuse que les secondes. Voilà les objectifs visés par la marque sud-coréenne.

Vie à bord

Hyundai n’apporte rien de nouveau dans l’univers des fourgonnettes. Mais à défaut d’innover, l’Entourage paraît assez bien réussie.