Dans le cas du LS7 de 7,0 litres en aluminium de la Corvette Z06, le bloc-cylindres est coulé au Mexique et machiné au Canada par Linamar. Puis, il est assemblé à Wixom. Chaque boulon est marqué d’une touche de peinture pour indiquer qu’il a été proprement serré avec une clé dynamométrique. Tout y est très propre, aseptisé. Une trentaine de moteur de Corvette et 21 moteurs de Cadillac sont assemblés chaque jour, ce qui représente une moyenne de deux moteurs par jour, par technicien. Chaque moteur est signé par celui qui l’a assemblé. Il est possible de le contacter personnellement par Internet.

Après une inspection finale visuelle (lors de notre visite, un moteur a été refusé parce que l’inspecteur y avait trouvé un pas de vis plus ou moins parfait à son point d’ancrage), le V8 est essayé au gaz naturel (question de sécurité) avant d’être envoyé à un atelier indépendant qui le testera plus sérieusement pendant 20 minutes. C’est alors qu’il sera envoyé à Bowling Green pour être installé dans une Z06.

Dans un pays où tout, ou presque, est fabriqué à la chaîne, c’est dans un petit atelier situé dans un parc industriel bien caché que des moteurs de haute performance sont assemblés à la main.

C’est à l’ombre d’une usine géante que Ford compte fermer bientôt, à Wixom, au Michigan, que General Motors fait monter ses moteurs les plus spécialisés, les V8 de performance de la Corvette Z06 et de la Cadillac XLR-V.

Contrairement à l’usine de Bowling Green, au Kentucky, où toutes les Corvette sont assemblées à la chaîne dans un environnement typiquement mécanisé, la petite usine de Wixom fait appel à une quarantaine d’hommes aussi spécialisés que ceux que l’on peut voir dans des ateliers européens. On y «monte» des V8 sur deux lignes: une pour les LS7, et une pour les LC3 (Northstar de Cadillac). La cadence se limite à 15 000 moteurs par année. Le procédé est semblable à celui adopté par AMG en Allemagne.